Le film aura pu être une tragédie intéressante sur le Japon pendant et après la seconde guerre mondiale, y compris exactions japonaises en Chine avec l’utilisation efficace des images d’archives. Le thème de la malédiction de trois générations de femmes au destin tragique et incestueux avec une fin amorale comme c’est fréquent chez ce réalisateur. Mais le scénario de Kazuo ‘Gaira’ Komizu reste déséquilibré expédiant les destins de la fille et petite-fille. Le pire est la complaisance de Mamoru Watanabe sur les scènes violentes de torture et de bondage qui suscitent le dégoût du spectateur devant la barbarie de Takada. Mayuko Hino, actrice fétiche du réalisateur (29 films dont Le démon de la violence, Women Prison: The Lynching, Female Student Boarding House: Almost Ripe), Naomi Oka et Kayoko Sugi font le job correctement. La réalisation est certes soignée mais au service d’un propos douteux avec des scènes particulièrement glauques. D’ailleurs, la traduction du titre serait « Images extraordinaires ! Bondage au Japon ». Tout est dans le titre, malheureusement.