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Le milieu psychiatrique a toujours été un contexte de choix pour y faire évoluer des icônes de l’horreur (l’antre de la folie, Ginger snaps 2, la saga des Halloween, plus récemment l’excellent The Incident) et pervertir un quotidien déjà assommant par de l’horreur poisseuse. D’ailleurs, le contexte est toujours aussi stimulant pour le spectateur. Mais hélas, sur le simple facteur de l’esthétique, Gen montre très, très rapidement ses limites. Une photographie nette et précise, avec quelques petits tics techniques (un plan séquence sur un plateau de seringues, des électro chocs clippesques, un montage occasionnellement expérimental (la séquence des malades observant la cellule d’isolement)…), c’est presque tout ce qu’il y a à en espérer. La beauté des lieux (décors tout à fait approprié au contexte, dont les couloirs sont les meilleurs endroits), ressortant par intermittence, ne suffit pas à conserver l’attention du spectateur, qui attends désespérément qu’il se passe enfin quelque chose. C’est effectivement un dur constat, mais si l’ambiance n’a rien de fascinant ni d’agréable (en fait, rien de singulier), le moins qu’on puisse faire est de compenser par une intrigue à la hauteur. Et Gen avait bel et bien une idée intéressante (non spoilée ici, vu qu’il s’agit de la révélation finale). Mais il l’a abominablement mal exploité. La contenant à un simple twist dans les 20 dernières minutes de film, il nous a tout simplement privé pendant plus d’une heure de son meilleur argument. Que reste-t-il ? Une enquête molle du genou ou les flics ne branlent rien et avouent eux même patauger dans la choucroute, pendant qu’un mystérieux inconnu dont on devine l’identité dès le premier meurtre (franchement, le scénariste nous a pris pour des cinéphiles débutants ?) tue une personne tous les quarts d’heure, au cours de séquences à l’esthétique douteuse (le bain), voire lamentable (le premier meurtre, d’une surenchère sanglante ridicule). Des regrets donc avec ce Gen, qui aurait pu se révéler comme une bonne surprise, et qui restera en l’état une série B de fond de bac de promo, la sincérité de ses ambitions ayant été sapée par l’insipidité de son script et de son ambiance (digne de La maison de l’horreur…).
Voracinéphile
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le 15 déc. 2013

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