Le crime fouillis
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GÉNÉALOGIES commence comme un Hitchcock sirkien (LES AMANTS DU CAPRICORNE), et c’est peu dire que le film est prodigue dans les figures qu’il convoque, et audacieux dans le niveau de convention qu’il requière (farce freudienne, rien que ça). Il tisse une toile souterraine avec les labyrinthes baroques que Deneuve traversa dans les années 70, teintés de surréalisme (LA FEMME AUX BOTTES ROUGES), d’ésotérisme (ECOUTE VOIR), de conte gothique (AMES PERDUES), tous gangrenés par une libido déviante ou maladive, souvent fétichiste. Au fond c’est toujours TRISTANA qui rôde, et dévide sa pelote le long de la filmo de l’actrice, clapotis ou eau profonde, secret lancinant qui cogne au revers de la médaille. Mais les caresses solitaires de la vieille fille d’AGENT TROUBLE (autre pierre noire du corpus) sont solidaires d’un appétit de vérité, d’un désir d’enquête. Les ombres de la sexualité nourrissent les lumières du savoir (avocate, psy, romancière, détective privée). Le désir déborde, inspire la mise en scène, autorise les surgissements plastiques ou narratifs les plus débridés, luxuriante jungle de motifs s’enroulant autour d’un marbre supposé inaltérable : l’actrice.
Créée
le 6 nov. 2023
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