J’avais quitté les frères Hugues en mauvais terme après « Le livre d’Eli », post-apo biblique un brin mollasson, depuis j’ai un peu perdu de vue leur carrière. C’est d’autant plus dommage qu’ils avaient du talent à revendre. Leur « Dead presidents » tient plutôt bien la route. Le scénario reprend les grandes lignes du « Voyage au bout de l’enfer » de Cimino, sans le lyrisme et le romantisme… Cimino étant un grand fan de John Ford. Ici on est plus porche d’un mélange entre la nervosité d’un Friedkin, la coolitude d’une blaxploitation et une namploitation sauce bolognaise. Le moment de bravoure du film reste le hold-up, les deux réalisateurs ont un sacré sens de l’espace, du rythme et du cadrage… Mais dans l’ensemble on a plutôt à faire à une série B de luxe, ce qui n’a rien de péjoratif… On est tout de même loin de la classe d’un De Plama ou d’un Scorsese