Keanu Reeves fait partie de ces acteurs qui peuvent passer d'un Blockbuster de plusieurs centaines de millions dollars à un petit film d'auteur intimiste improbable. En l'occurrence, Génération UM nous laisse dans le désarroi le plus total, aussi bien par son synopsis étrange que son casting. On a l'impression que Keanu a croisé le réalisateur au coin d'un bar, lors d'une soirée arrosée, et a parié à pile ou face s'ils pouvaient réaliser un film ensemble, entourés de deux très jolies inconnues rencontrées le même soir...
Il ne serait pas étonnant que le scénario ai été improvisé ou écrit sur un bout de nappe, tant il parait décousu, mais dégage une énergie sincère. Un film que Keanu porte à lui seul, sacrifiant peut-être, son cachet habituel. Un acteur généreux qui par ses 'bonnes actions', aider des artistes méconnus, cultive un Karma positif et tends à redorer un peu cet image de rebel inaccessible d'Hollywood.
Un passage ressort de l'ensemble, celui où Keanu vole une caméra et s'amuse à jouer au réalisateur dans les rues de New York... scène, qui, de manière ironique est à l'image du film. Generation UM, nous rappelle par moments, les débuts sans prétention de l'acteur au côté de Gus Van Sant et River Phoenix.