Ok Levin, tu vas avoir un budget rikiki, des acteurs payés au lance-pierre, deux semaines de tournage maximum et un logiciel d’effets spéciaux numériques datant des années 80. Et bien sûr, vu que c’est un film catastrophe, tu dois montrer des éruptions, des tremblements de terre, un trou dans la croute terrestre et, tu vas rire, un tsunami géant. Prêt pour le job ?
Lévin Thunder, le réalisateur, a dit oui et nous voilà gratifiés, par Prime video, d’un téléfilm de série Z qui ne restera pas dans les mémoires. Mais voilà, j’aime les films catastrophe et j’en ai vu beaucoup. Or celui-là ne démérite pas. Il alterne intelligemment scènes intimistes et scènes globales, récupération de bouts de documentaires et effets numériques low cost tout en gardant son fil conducteur, la réunification d’une famille américaine recomposée. Les filles sont nunuches à souhait, la jeune belle mère (pratiquante d’arts martiaux) courageuse, le père intrépide au volant de son 4X4 consommateur d’essence et le fils adolescent niais comme il se doit.
Il y a un plaisir certain à découvrir comment, avec des bouts de ficelle, tel ou tel réalisateur va réussir, ou pas, à tirer son épingle du jeu. Ce téléfilm, si l’on en accepte les contraintes et comparé à des productions ultra cheap du même genre, se laisse suivre d’un œil bienveillant.