Pour ceux qui n'ont pas suivi Ghost in the Shell 2.0 n'est rien d'autre qu'une version "modifiée" du premier film de Mamoru Oshii.
Par conséquent, si vous souhaitez savoir ce que vaut Ghost in the Shell, je vous renvoie à tous les avis disponibles dans le lien ci-dessus.
Ici, je ne vous parlerai que de la pertinence (ou non) des changements réalisés.
Pour commencer, sachez que parler de modification ou de changement est un bien grand mot. Nous sommes très loin des réécritures absurdes qu'a connu Star Wars par exemple.
Dans GitS 2.0, il s'agit essentiellement de retouches graphiques.
Je parle de "retouche" à dessein car dans les faits, il ne s'agit nullement d'une amélioration ; 2.0 n'est pas la version HD du premier film. Les changements portent sur des effets visuels lors du générique d'ouverture, l'éclairage de la ville sur la scène finale, quelques rendus informatiques et... deux scènes.
Pour je ne sais trop quelle raison, il a été décidé de refaire la scène d'intro ainsi que la scène de la plongée sous marine en image de synthèse.
Et là, je me demande sincèrement qui a pu avoir une idée aussi stupide ! Outre le fait que ces scènes jurent à présent avec le reste du film, force est de constater que le nouveau rendu est (objectivement) en deçà de la réalisation originale. Si le film de 1995 n'a jamais pris une ride, je ne garantis pas la même évolution pour cette version. Rien qu'aujourd'hui ces images de synthèse accusent déjà un certain âge.
J'ai lu sur wikipédia que cette version avait également bénéficié de dialogues retravaillés. C'est sans doute vrai mais pour être honnête ça n'est guère marquant. (Même en ayant vu les deux films à deux mois d'écart.)
En conclusion, je pense que l'adjectif qui qualifie le mieux GitS 2.0 est : "inutile".
Aujourd'hui, même si ça suppose de tricher avec les zones, il est possible d'apprécier la version originale de Ghost in the Shell dans une excellente qualité.
Maintenant, ne soyez pas alarmé si vous ne pouvez pas faire autrement que de regarder cette version. Hormis les deux "écarts" graphiques préjudiciables, le résultat final est, fondamentalement, le même.