Ghost in the Shell Arise : Border 1 - Ghost Pain par Skidda
Nouvelle itération de la franchise Ghost in the Shell sur écran. Toujours aux mains du studio I.G mais avec une équipe et une approche différentes. Déjà en terme d’histoire, cette nouvelle série Arise se base sur un manga «prequel» des débuts de la Section 9 et change de «timeline» pour l’occasion: si l’univers reste le même, le passé et la situation des personnages changent en grande partie par rapport aux films et séries précédentes. Un «reboot» à la fois excitant pour la nouveauté potentielle qu’elle apporte, mais aussi un peu perturbant(c’était déjà un peu le cas lors du passage entre le film et la première série).
Le scénario n’a rien d’original cependant et l’on retrouve les mêmes formules: du mystère, de l’enquête et du cyberpunk. Je ne vais pas juger l’histoire avec seulement un épisode mais jusqu’à présent la trame suit les habitudes de Ghost in the Shell: rien d’impressionnant mais loin d'être mauvaise pour autant. Si les scènes d’actions sont réussies, on pourra regretter que l’aspect social et politique, les points forts des Stand Alone Complex, ne sont quasiment pas abordés, ce qui est très dommage, à voir si la suite rectifie ça.
Les anciens personnages refont leur apparition pour Arise et l’on peut déjà dire qu’à part Motoko, le reste de la bande ne change pas fondamentalement. Batou reste un badass et tête brûlée, Aramaki le leader posé et Togusa l’humain lambda au flair de limier. Leur character design a subi beaucoup de changement et le résultat est mitigé(et je ne me réjouis pas de voir Saito, mon dieu). De même pour le changement des acteurs: si Shingaki Tarusuke fait du bon boulot en tant que Togusa, le nouveau Batou ne convainc pas vraiment.
Ce premier film, Ghost Pain, se concentre sur Kusanagi Motoko et là encore beaucoup de modifications mais avec plus de réussite cette fois: son passé a été complètement changé pour un twist intéressant. Sa personnalité est également moins sûre, moins posée et moins diplomate, ce qui se justifie pour cette version plus jeune du personnage et cela n’empêche pas d’être l’héroïne acérée et mortelle que l’on connaît. Son design est également différent mais on s’y habitue assez vite(sauf peut-être les cheveux). Pour la voix on retrouve Maaya Sakamoto du premier film qui n’hésite pas pour l’occasion à utiliser son talent pour imiter l’intonation de sa prédecesseure, Tanaka Atsuko: le résultat est parfait pour une Motoko plus jeune.
Sinon que dire? On retrouve au moins une tenue au choix contestable(Kurutsu,la commandante de l’Armée 501) comme déjà auparavant, on a encore le droit à Motoko nue, et la scène où elle se voit soulevée par la tête est un joli clin d’oeil au premier film. Rien à dire, l’ambiance en général n’a pas changé.
Pas mal pour un début mais un projet peut-être pas assez ambitieux pour la suite d’une franchise vue par beaucoup de fans comme l’un des piliers de l’animation.