Icône des pin-ups au dessus des lits des GI durant la seconde guerre mondiale, Rita Hayworth s'est vu écrire ce film juste pour elle et pour fructifier sa popularité de sex symbole. La séquence de son apparition dans le film au bout de 17 minutes avec son jeté des cheveux en arrière est un des plus célèbre plan des années 40. Repris à l'infini dans les publicités en tout genres agrémentées d'une jolie fille. Après ce rôle Rita Hayworth passera de l'icône de la pin-up à l'icône de la femme fatale dont la silhouette inspirera le personnage animé de Jessica dans "Roger Rabbit" de Zemeckis 40 ans plus tard. Ce fut le sommet de la carrière de l'actrice, qui ne pu jamais se séparer de l'image de Gilda durant le reste de sa carrière.
L'énorme succès populaire du film ne suffira pas à l'emporté aux Oscars, ou le film ne fut même pas nominé. Il faut dire que son succès surprit même le studio, qui l'avait produit comme un film de série B et n'y voyait qu'une pâle copie de "Casablanca", le grand succès de Michael Curtiz en 1942. Le film doit énormément à la photographie expressionniste noir et blanc de Rudolph Maté, au couturier Jean Louis pour les tenues de Gilda et aux numéros musicaux qui devinrent immédiatement des classiques ("Put the blame on Mame" et "Amado mio"). Ils font oublier le fait qu'on ne quitte quasiment jamais le casino du film et qu'on ne voit jamais l'Argentine où le film est censé se dérouler. Mais si le film continue encore de faire parler de lui, c'est bien pour son caractère subversif et pour avoir réussit à passer le sévère comité de censure de l'époque, sans que celui-ci n'est compris la relation homosexuelle des deux vedettes masculines pourtant suggéré dans de nombreux dialogues à double sens du film. Sa faiblesse restera son twist final forcé, qui fut improvisé pour avoir un happy end de bonne figure.