Plus grandir, ou l'histoire de Rousse-Neige

Giorgino - Laurent BOUTONNAT - FR (1994)



  1. Blessé, le jeune docteur Giorgio Volli est rendu à la vie civile et part aussitôt retrouver le groupe d'enfants dont il s'occupait avant la guerre. Il arrive dans une région perdue aux habitants hostiles et ne trouve qu'un vieil orphelinat vide : les enfants ont disparu dans des conditions mystérieuses...


Un film globalement intéressant, qui possède autant de qualités que de défauts :


Les - :
- Trop long, 2H50, pour une histoire qui aurait pu tenir aisément en 2H/2H15.



  • Tourné en anglais, casting international oblige, alors que l'histoire se passe en France, c'est un peu dommage pour moi, mais cela reste intéressant, donnant ainsi un côté intemporel et énigmatique au village, qui fait état de ses paysages de Pologne, lieu du tournage.


  • Des acteurs pas toujours efficaces, mais qui ont le mérite d'être crédible, du fait qu'ils ont une gueule "normale", loin des canons des castings habituels.


  • Les manies de Boutonnat dans ses cadrages et sa lumière : autant pour des vidéo clips, ses méthodes faisaient très cinéma et fonctionnent plutôt bien, autant passé sur un format long-métrage, l'ensemble est trop faible et n'exploite pas toujours les magnifiques paysages et décors, notamment à cause d'une gestion de la lumière approximative, qu'il aurait été judicieux de travailler pour exploiter pleinement les contrastes entre la neige et la rousseur de Mylène Farmer, ainsi que sa peau de porcelaine.



Les + :
- L'histoire est intéressante, et reste captivante de bout en bout.



  • L'ambiance est parfaitement rendue. Entre poésie et froideur d'un conte, nous sommes plongés dans ce village enneigé.
    La musique est un atour supplémentaire pour l'ambiance, même si l'on s'attend à chaque instant à voir un extrait de comédie musicale avec Mylène Farmer en interprète forcément...


  • Un gros plus pour la scène de l'asile, première visite, oppressante et crédible, parfaitement rendue.



Au final, une proposition intéressante, entre malaise et conte d'Europe de l'Est, écrit par un Boutonnat omnubilé par ses trips éroticogothiques, et un rôle écrit pour Mylène Farmer, qui aura certainement encore plus aidé à créer sa carrière et son statut d'icône à fleur de peau et à la limite de la frappée et de la nympho.

Glaucome_Porte-
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le 31 déc. 2018

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