It's only Teenage Wasteland.
Surfant sur la vague des nouvelles comédies pour ado, axées quasi exclusivement sur le sexe. Girl Next Door se présente comme une énième copie d’American Pie. Est-ce que cette voisine de palier nous laisse de glace ou au contraire, est-ce qu’elle arrive à faire monter la température ?
J’avais regardé ce film car on me l’avait conseillé, même si réellement j’ai mis beaucoup de temps à me motiver, me disant que ce film allait être tout sauf drôle.
Et bien la surprise fut de taille, même si tout est relatif bien entendu. Girl Next Door n’est pas le plus grand film de tous les temps mais franchement c’est une bonne comédie.
A première vue le scénario n’a l’air que d’un prétexte à la con pour un humour bite-couille. Et bien pas tant que ça. Bon un peu quand même oui mais on pouvait s’attendre à bien pire.
Matthew Kidman, le héros, est un jeune tout ce qui a de plus banal, à la limite du geek mais pas trop quand (oui à l’époque ce n’était pas encore tout à fait à la mode d’appâter ce genre de public).
Sa vie va un jour changer quand une nouvelle voisine s’installe juste à côté de chez lui. Une fille qui ne va pas laisser notre héros de marbre. Cette voisine, c’est Danielle qui en réalité est une actrice de films pour adultes. S’en suit tout un bordel autour de cette belle paire, non je ne parle pas de la poitrine de Danielle mais de nos deux héros. Bandes de pervers ! Sans parler de l’élément perturbateur représenté ici par un réalisateur de porno à la limite de se faire interné tellement il va essayer de chambouler la vie banale de Matthew avec ses coups tordus.
Le film repose finalement sur un bon scénario avec de nombreux rebondissements, certes parfois prévisibles mais qui s’enchainent parfaitement. Ce qui arrive à nous tenir en halène jusqu’à la fin.
Les acteurs nous surprennent tout autant, le casting est loin d’être mauvais.
Emile Hirsch, encore inconnu à l’époque, est convaincant en grosse tête. Il prouvera d’ailleurs ses talents avec l’injustement détesté « Speed Racer », mais surtout grâce à son rôle dans le film que tout le monde semble adoré, l’excellent « Into The Wild » de Sean Penn. Même si je dois avouer que le côté prêchi-prêcha, Bio, aimons la nature m’a légèrement gonflé. Par contre j’adore la bande originale.
On retrouve aussi Elisha Cuthbert qui n’est pas mal non plus, même si elle parait un peu trop jeune pour le rôle. Mais une fois en tenue avec une tonne de maquillage l’illusion est parfaite.
On retiendra surtout, mon petit préféré, le très talentueux Timothy Olyphant. Il y joue Kelly le fameux réalisateur porno dont je parlais plus tôt, qui passe juste son temps à foutre la merde dans chaque scène où il est présent. Il est de ces personnages qu’on adore détester.
Mentions spéciales pour James Remar en réalisateur porno (on dirait qu’il est habitué à ce sujet depuis Sex & The City), ainsi que Chris Marquette, jeune acteur oublié du cinéma, qui ici nous joue un des amis de Matthew, fan de porno et espérant devenir un réalisateur.
L’humour ici, contrairement à American Pie, est loin d’être lourdingue. Je n’ai rien contre cette saga j’ai même apprécié la quadrilogie, je ne parlerais pas des films dérivés vendu en France comme de réelles suites. Non, dans Girl Next Door le côté sexuel est plus subtil et loin d’être explicite. Ne cherchez pas un plan nichon ! Il n’y en a pas…enfin presque mais il dure seulement quelques secondes. Contrairement aux longues scènes de son ainé.
Tout fonctionne très bien, grâce au talent des différents acteurs. On sent comme une alchimie, en particulier entre Emile et Elisha qui semble réellement attachés l’un à l’autre.
Je pourrais passer des heures à parler de la prestation de Timothy Olyphant qui tout simplement hilarante, avec sa dégaine d’acteur de seconde zone. Il vole véritablement la vedette aux héros et même à tout le reste du casting.
Girl Next Door s'avère au final être une comédie loin d'être mauvaise et franchement plaisante à voir, du moins si on n'est pas trop regardant. Il ne faut pas s'attendre à du Woody Allen non plus !