L'univers peu farouche des live cam ajusté à nos bons vieux Slasher, une rencontre intéressante (ne serait-ce que graphiquement) qui semblait travailler le genre depuis un petit moment, en particulier lors de sa vague Néo, via l'apport parcimonieux de cyber technologie dans ses bobines, des webcams de Scream 4 au tchat sanglant d'Urban Legend. Des touches fun, mais rares, qui méritaient plus ample développement, dont acte. Here we are now, entertain us.
Après un bon flashback juvénile, que n'aurait surement pas renié Stephen King (et encore moins Jack Ketchum), rendant la Sélina Kyle de Gotham encore plus garce que d'habitude, Girlhouse se concentre sur les premiers pas "dans le milieu" d'une étudiante qui se voit prise en charge par une sorte de Nu Hugh Hefner proprio d'une villa sous vidéo-surveillance 24/24 dans laquelle vivent une poignée de galinettes plutôt court vêtues...
Paradoxalement, c'est là que le film devient moins bon, le fait de centraliser/professionnaliser le phénomène paraissant alors plus fonctionnel qu'autre chose, en plus d'évoquer Halloween Résurrection, dépeignant un univers plus glamour et uniforme, où toutes les filles ont le même physique "de rêve", là où l'on aurait dû se voir proposer des profils possédant davantage de naturelle et de spontanéité. Grosse déception à ce niveau, non-compensé par un érotisme ne cassant pas des briques surtout à cause de la pauvreté de shows nous privant, là encore, de la moindre inventivité, que ce soit dans l'humour ou la sensualité, ayant réellement pu pimenter l'affaire... Le pompon arrivant en trombe lorsque l'on se rend compte que son contrat ne laissera pas l'opportunité à la lead de montrer de quel bois elle se chauffe (rematez-vous American Pie 4 au pire), préférant la montrer s'amouracher d'un camarade "qui sait" (sans lui dire). Méta-frustrant, même si le film apporte une mini-reflexion sur tout ce bordel (avec jeu-de-mot) repoussant donc la partie slasher pure et dure jusqu'à une cinquantaine de minutes de métrage.
Déception également à ce niveau, tout reste très classique, de la mise en scène (pourtant prometteuse dans l'intro) aux meurtres, en passant par le look du tueur qui a dû trop voir Massacre à la tronçonneuse IV. Dommage, car ce bonhomme avait dans un premier temps de quoi sincèrement pousser à l'empathie, dans ses déboires professionnels comme pour ses échanges avec sa Belle virtuelle, mais l'on perd hélas le meilleur du personnage en cours de route. Reste tout de même le pote du héros, sidekick comique plutôt marrant.
En gros, pour moi, une bonne initiative dans l'histoire pas aidée par un traitement trop frileux et banal, l'intro prometteuse aurait gagnée à être celle d'un autre film. Pas mécontent de découvrir Slaine cela-dit.