Gladiator II nous rappelle surtout à quel point le premier était exceptionnel. Ici, on se retrouve avec une suite très prévisible, manquant d'inspiration et parfois même… ridicule. Le montage est peu inspiré, et les scènes se succèdent sans véritable souffle épique, ce qui laisse un goût de déception.
Paul Mescal, pourtant talentueux, se montre particulièrement fade dans le rôle principal, sans réussir à incarner l'intensité qu'on attendrait d'un tel personnage. Heureusement, Denzel Washington est là pour relever le niveau et offre des moments où le film gagne enfin en intensité. Sa seule présence est la véritable raison pour laquelle on reste captivés jusqu'au bout. Malgré ce "Denzel Washington Show", le film reste anecdotique, loin de l'aura et de l'impact émotionnel du premier Gladiator.
Mais au-delà des performances, il y a dans ce film et plus généralement dans les blockbusters de notre époque, cette manie d'utiliser des effets spéciaux numériques (CGI) à outrance. Cette tendance devient un vrai poison pour notre époque. La dépendance aux effets numériques trahit une sorte de paresse et un manque d’inventivité dans la mise en scène. Cette dérive fait perdre au cinéma la sincérité, l’imagination et la magie des vrais trucages d'antan. Tout devient un spectacle gigantesque où le souci de faire du spectaculaire prime sur la subtilité et le réalisme. Dès lors, on croit moins aux histoires qu'on nous raconte, car ce surplus d’artificialité tue l'authenticité du récit.
Les blockbusters basculent peu à peu vers un simple divertissement, où l’émotion et la sincérité laissent place à une débauche d’images et d'actions sans impact. Ce changement influence aussi notre imaginaire collectif, nous laissant finalement déconnectés de l'univers que le film cherche à représenter et dessert le propos du film.
Ce fléau, Gladiator II en est l'illustration la plus spectaculaire !
Maximus Forever ⚔️