Gladiator 2 peine à se hisser à la hauteur de son prédécesseur, se comparant constamment à l’original tout en en recyclant maladroitement les concepts. Ce qui faisait la grandeur du premier volet — une histoire captivante, des personnages profondément émouvants et une mise en scène épique mais maîtrisée — est ici dilué dans un trop-plein de spectacle artificiel.
Les effets spéciaux, bien que techniquement impressionnants, donnent à l’image une qualité surréaliste qui nuit à l’immersion. Là où Gladiator nous emportait dans une Rome palpable et vibrante, Gladiator 2 nous enferme dans une fresque numérique froide et stérile.
Les personnages, quant à eux, manquent cruellement de profondeur. Incapables de provoquer la moindre émotion, ils évoluent dans des intrigues forcées et mal conduites. Le scénario, pourtant ambitieux, semble n’être qu’une succession d’événements prévisibles, dépourvu de la subtilité et de l’impact narratif qui faisaient le sel du premier film.
Certes, en termes de pur divertissement, Gladiator 2 offre des scènes spectaculaires et un certain panache visuel. On en a pour son argent, mais rien de plus. Cela en fait une production typique d’un gros blockbuster hollywoodien : impressionnante en surface, mais creuse en substance.
En fin de compte, Gladiator 2 n’est pas la suite digne de ce nom que les fans espéraient. Une mauvaise suite qui, malgré ses ambitions, ne parvient pas à s’émanciper de l’ombre imposante de son prédécesseur, qu’il nous rappelle tout au long.