La barre était trop haute.
Tourner une suite à « Gladiator », le meilleur péplum depuis le « Spartacus » de Kubrick (1959), tenait de la mission-suicide.
Mais il y avait quand même moyen de faire mieux que ce film qui navigue entre film d’horreur (le combat contre les singes) et pensum historico-philosophique aux déclamations totalement creuses.
Je passe sur la réalité historique, traitée avec beaucoup de liberté : le roi de Numidie Jughurta est mort trois siècles avant l’époque où se déroule l’histoire, mais après tout, on n’est pas sur Arte.
Ce qui plombe le film, c’est le manque absolu de charisme de l’acteur principal. On est très loin de Russel Crowe et Joaquin Phoenix. Denzel Washington cabotine façon Actors’ studio et Connie Nielsen n’y est pas vraiment. L’abattage de Pedro Pascal ne suffit pas à donner du souffle à l’entreprise. Après la belle bataille de la première scène, ça ronronne doucement.
Au final, un film d’action moyen qui peine à se hisser au niveau des séries « Rome », « Spartacus », « Barbares » et « Those About to die », dont il semble parfois directement s’inspirer (la scène des bateaux dans l’arêne).
Maximus peut dormir tranquille.