24 ans après l'immense succès de Gladiator, avec Russell Crowe dans le rôle principal, le réalisateur britannique Ridley Scott remet le couvert avec une suite que certains attendaient. Ce n'était pas mon cas ayant considéré le premier volet comme un sympathique divertissement sans qualités majeures (6/10).
Alors qu'en est-il de cette suite ? Le personnage de Maximum (le radiateur) étant mort, on se dit que ça doit être son fils qui reprend le flambeau, manque de bol, il est mort aussi. Alors on se demande qui va être le nouveau radiateur. heureusement, on n'a pas à attendre très longtemps : on a immédiatement droit à la scène de baiser linge. Coucou, c'est moi, je suis caché derrière les draps qui sèchent. Vous voyez ? Ben c'est normal vous avez du voir cette scène un bon millier de fois ...
Mais le bonheur est de courte durée. La ville est attaquée par les méchants romains, avec à leur tête Pedro Pascal que j'ai trouvé un peu bouffi et lent à se déplacer. Depuis son rôle d'Oberyn Martell, ça fait un choc ! Le Mandalorien, quelques pizzas et quelques bières sont passés par là ...
On se prépare. Le seigneur Hanno enfile son armure et là, première surprise : la femme a elle aussi une armure. Eh oui car nous sommes en l'an de grâce 2024, les femmes ont atteint à la parfaite égalité et ont acquis le privilège jusque là essentiellement masculin de mourir à la guerre pour leur pays pour des cacahuètes ou simplement pour la beauté du geste.
On aperçoit donc les belles galères qui arrivent et qui s’apprêtent à assiéger la ville. Je n'ai pas compris quelle ville c'était d'ailleurs.
Le héros, Hanno, mâche du chewing gum, Hollywood, qu'un assistant lui a refilé pour se détresser. Je finirais par reconnaitre qu'il s'agit de Paul Mescal vu dans Normal people. Manque de bol pour la fille, elle se prend une flèche direct. Puis Hanno tombe des remparts directement dans l'eau sans heurter les rochers puis s'évanouit un petit moment (sous l'eau donc) et rêve de son épouse qui vient de mourir et qui est sur le point de rejoindre l'Hadès. N'est pas James Cameron qui veut et Ridley Scott ne sait pas qu'on ne peut pas rester sous l'eau le temps d'un rêve, qu'on meurt assez rapidement quand l'eau commence à entrer par les orifices. Mais bref, passons, imaginons que c'est un gamin de 3 ans qui a fait le film.
à la mort de son épouse, donc, le seigneur des Hanno est envoyé à Rome pour devenir gladiateur. Il rencontre le sympathique Lior Raz (Fauda) avec qui il livre un combat de boxe anglaise avec quelques moments de boxe française, et surtout son chef, le sympathique Denzel Washington, assez queer sur les bords, il faut le dire. Il n'a pas besoin d'apprendre à se battre, il sait déjà le faire, donc pas besoin de scènes d'entrainement. Il passera juste une nuit à faire du rameur parce que Lior Raz juge qu'il n'a pas la carrure d'un vrai radiateur.
Il fait rapidement connaissance avec les deux empereurs de Rome : Caracalla et Geta qu'on présente comme des frères jumeaux. En réalité ils n'étaient pas jumeaux et Caracalla fit assassiner son jeune frère Geta (et tous ses amis et toutes les familles de tous ses amis, et ceux qui leur avaient dit bonjour, une fois dans la rue) dès qu'il monta sur le trône, mais peu importe, Ridley Scott, l'Histoire, ou plutôt l'exactitude historique ce n'est pas son truc. On le sait déjà si on a vu son Napoléon.
Le méchant Denzel, entraineur d’esclaves a un rêve (I have a dream) , devenir le maitre de Rome. On a droit à une magnifique scène où le terrible Denzel manipule le frère idiot (et super Queer) avec singe sur l’épaule, puis magnifiques images des émeutes à Rome. Quelques combats de radiateurs sympathiques. On apprend que Hanno s'appelle en fait Lucius, que la fille de Marcus Aurelius est sa mère, et qu'elle l'a eu avec un certain Maximus... bref, c'était bien le fils du héros, on s'est pas trompé. Bien sûr, Pedro Pascal doit mourir dans l'arène, c'est maintenant son destin depuis le rôle d'Oberyn Martell. Et après la révolution, pourquoi pas, le jeune gladiateur pourrait devenir empereur. C'est ça le rêve romain. Car il a un projet : make Rome great again.
PS: si vous me laissez en commentaire tous les films avec des scènes de draps qui sèchent, j'en ferais peut-être une liste, ça pourrait être marrant.