On a tous persisté
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Après s’être révélé avec « Sixième Sens » en 1999 et le fameux « Incassable » en 2000, M.Night Shyamalan décide de rester dans le côté fantastique et de présenter « Glass » qui va finir la trilogie commencée auparavant avec « Incassable ». Celui-ci suivait un homme banal qui soudainement se trouvait des aptitudes incroyables. Cet homme, David Dunn, s’est retrouvé 17 ans après dans une scène post-générique de « Split ». Une œuvre qui nous faisait entrer dans la vie de Kevin Wendell Crumb et des ses multiples personnalités dont La Bête. Le nouveau film de Shyamalan a pour but de réunir ces deux êtres hors du commun et de les confronter. Idée originale qui malheureusement ne parvient pas à convaincre.
Au niveau du script, le réalisateur a bien fait de poursuivre les aventures de Kevin, ce qui fait que l’intégration de David Dunn fait de lui l’homme capable de neutraliser la Bête. Dunn sauve les quatres pom pom girls détenues par La Horde dans une scène de combat totalement affreuse. Je ne sais pas si le réalisateur a pensé à prendre un chorégraphe ou si il a voulu réaliser ces combats seul mais en tout cas c’est mauvais. Le plan de caméra façon subjectif ne sert totalement à rien ici. Enfin un premier affrontement qui me laisse sur ma faim.
Mais c’est dans l’asile que le film va sombrer… Des dialogues interminables sur le même sujet (ils sont tous fous) coupés par le point positif du film, le jeu d’acteur de James McAvoy. Ses changements de personnalités sont trop rapides et on n’a clairement pas le temps d’apprécier cette nouvelle personnne et de l’analyser. Elijah Price, personnage “éponyme“, est toujours muet alors que David Dunn…bah on ne le voit pas. Au final, il ne sert qu’à se faire défoncer par le taré. Je ne parle même pas de la psy spécialisé dans les super-héros (je ne savais pas qu’on pouvait prendre cette spécialité en psycho).
C’est alors que Elijah fait son chaud et prend la place du personnage principal (enfin !) dans ce film. Malgré la mauvaise traduction française (« monsieur verre ») on doit avouer que Samuel L. Jackson est plutôt pas mal dans son rôle. On voit tous les personnages qui tombent des nues devant leur Mac, connaissant Shyamalan on sait qu’on découvrira tout à la fin du film. Elijah veut faire péter la tour Osaka en utilisant la Bête (qui est quand même débile parce qu’il se fait manipuler comme rien). Pendant ce temps, David Dunn est toujours aussi inutile… On pense qu’il va se ressaisir lors de la baston dans la cour de l’asile, alors qu’on rêvait de voir cette affrontement devant la tour Osaka. Une guerre de bac à sable encore une fois… La Bête balance Dunn contre un van et on se retrouve encore avec un étranglement qui dure 1 quart d’heure sous les yeux de monsieur verre. La révélation faite par le fils de Dunn m’a quand même surprise, des flashbacks bien réalistes, belle partie du film.
La fin du film voit les 3 « héros » tués par une organisation anti-super-héros menée par la psychanaliste. Alors là on se dit que ça va se terminer, que la partie révélation va finir et on va voir les premiers noms du générique, mais non… Elijah a en effet encore joué de son cerveau et tout le monde va découvrir la vérité sur ces personnes hors normes. Ok, ils découvrent tout et ? Les gens vont poursuivre leur vie, manger des chocapics tout les matins et regarder leur série Netflix tous les soirs. Donc désolé Elijah mais tu t’es donné tant de mal pour très peu…
Pour conclure, Glass est très très très inférieur à ses prédécesseurs. Shyamalan signe ici un énorme ratage, scènario bâclé, personnages trop peu expressifs, malgré un énorme potentiel.
Ma note est donc à la hauteur de ce film : 4/10
Créée
le 15 avr. 2019
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