" Ainsi passe la gloire du monde".

De la déréliction familiale à l’altération sociale se rompt la corde de la fraternité et de la compassion. Ainsi passe la gloire du monde. Une référence au titre "SIC TRANSIT GLORIA MUNDI" locution latine qui signifie " Ainsi passe la gloire du monde" , ainsi transite la gloire du monde... Quelque soit la traduction elle marque la non permanence, l’éphémère. Je ne peux pas m’empêcher de penser à « sorry we missed you » dans ce mélodrame social et de son triste constat d’une société divisée, où Robert Guédiguian fait une critique amère du néolibéralisme, au cœur même de la famille. Effondrement de la solidarité, de la convivialité, de l’entraide, remplacé par le cynisme, l’arrivisme de ceux qui écrasent les autres pour aller de l’avant. Il y montre une jeunesse « dans tous ses états » : celle qui est précarisée , celle qui des premiers de cordée , qui ne savent ni donner , ni recevoir, ne croient qu’en la réussite individuelle et rompent le lien de la solidarité, car arrivé au sommet , la corde est coupée et il a fallu écraser les autres pour en arriver là…Restent des fragments de poésie, ces haïkus qui tentent de panser la déréliction intime , car quoi qu’il arrive, même au cœur de la pire des situations, il reste quelque chose de beau dans la vie même » Comme la naissance de cette petite fille .