On sent l’ambition du projet, le soin des décors, la qualité technique de la réalisation. L’aspect pinku est modeste mais bénéficie de la présence de Setsuko Ogawa habituée à ce type de rôle (Castle Orgies, Burning Desire et une flopée d’autres). Mais le scénario de Masayasu Ôebara ne s’attache qu’à l’argent qui corrompt leurs cœurs et le destin d’Osono qui se sacrifie en vain pour son amour ne parvient guère à nous émouvoir, ne pouvant parvenir au premier plan du film. L’oeuvre est plaisante à regarder mais n’atteint pas le niveau d’Osen la maudite. La femme n’est qu’un instrument pour l’ascension sociale et la fortune. La révolte d’Osono, trop tardive et la voix off sentencieuse empêchent le film d’accéder à une dimension supérieure.
Setsuko Ogawa campe le seul vrai personnage féminin. Yoshie Kitsuda, Chieko Harada, Keiko Maki, Sayuri Oka ne font que des apparitions. Le réalisateur Isao Hayashi réussit sur ce scénario bancal un film rythmé aux images agréables.