Un bon film de vengeance est toujours exaltant, et God’s Country démarrait dans une ambiance plutôt tendue, portée par Thandiwe Newton qui n’a plus à prouver son côté badass. Sauf que le déroulé est très lent, sans raison, exposant des scènes quotidiennes à rallonge qui ne font que teaser l’inévitable. Dans une bourgade du Montana, où les mentalités sont encore un peu régressives (au profit du mâle blanc), et les problèmes se règlent d’homme à homme, la tension monte entre des chasseurs rustiques et une prof très à cheval sur la justice. Son écriture de moralisatrice et pinailleuse (de ce qui ne la concerne pas) rend difficile l’empathie à son égard, même si l’escalade de la violence de la part des villageois frustes est condamnable. La présentation du contexte est floue, des personnages sont abandonnés en cours de route et, après plus d’une heure, il ne s’est pas passé grand-chose hormis une pseudo-critique des instances guidant le peuple. Sans même donner une réelle conclusion, c’est encore le genre de film tiré d’un concept, plutôt que d’une histoire.