Je me suis demandé ce qu'ils allaient garder du concept du premier film : encore un débat ? encore un film choral ? ou bien une toute autre histoire ?
Et bien en fait ils reprennent les deux premiers points cités : film choral dans le sens où l'on doit supporter plusieurs petites intrigues, qui concernent d'ailleurs quelques personnages secondaires de premiers volets ; film débat sauf qu'au lieu d'avoir un faux procès, on a un vrai procès, celui d'une prof qui a osé répondre à une question touchant à la théologie. C'est un peu redondant par rapport au premier film et moins bien écrit : les arguments sont moins efficaces, la pirouette de fin est du grand n'importe quoi. Les histoires secondaires sont assez pénibles à suivre tandis que la principale est trop convenue ; le premier film laissait au moins planer un peu le doute sur la réussite, les enjeux, ici tout est prémâché.
Le plus agaçant et drôle à la fois, c'est l'argument principal : le fameux free speach. Je veux dire... les états unis est un pays très croyant, c'est quand même bien le pays où il est écrit "God Bless America" sur les billets, et les producteurs veulent nous faire croire que c'est mal vu de parler de sa foi. Sans doute qu'il est préférable de ne pas endoctriner les gens sur certains lieux neutres, comme une école, c'est logique, mais dans ce cas-ci, ce n'est qu'une question, alors c'est difficilement crédible. Et surtout, la chrétienté est loin d'être le sujet le moins toléré... ç'aurait été des musulmans, ça aurait déjà paru plus crédible.
La mise en scène fait plus penser à un téléfilm qu'un vrai film de cinéma, le découpage est assez bancal, la photographie est plate, les décors sont peu investis. Le montage est correct en soi. Les acteurs surjouent un peu mais sont un peu meilleurs que dans le premier film. L'on a l'occasion de retrouver la délicieuse Melissa Joan Hart qui a pris un peu de poids et qui se cantonnent à jouer dans des téléfilms et séries oubliables.
Bref, pas terrible cette suite, autant je trouvais des points défendables dans le premier volet autant la suite joue la carte de la facilité.