Le cinéma d’horreur british avait connu son apogée grâce à la Hammer dans les années 40 à 60, puis sa lente agonie à commencer dans les années 70 avant de s’arrêter totalement au début des années 90. Fin 2000, elle a connu une résurrection (grâce à son rachat), mais c’est véritablement grâce au succès rencontré par La dame en noir (2012), que l’on peut enfin espérer que ce second souffle lui sera bel et bien bénéfique.
Milieu des années 90, quelques films de genre tentent tout de même de se frayer un chemin, grâce essentiellement à Danny Boyle, qui réalisa Petits meurtres entre amis (1994), mais c’est véritablement grâce à 28 jours plus tard (2002), que les films de genre (et plus précisément les films de zombies Britishs) ont connus un vif succès, tant dans leur pays d’origine qu’à travers le monde et donc, la reconnaissance.
Très rapidement, la vague "made in England" ne passa plus inaperçu, grâce à des productions telles que Shaun of the Dead (2004) ou encore The Descent 1 (2005). Mais tout ceci n’aurait jamais pu voir le jour sans des producteurs courageux, les aides financières (du même style que le CNC) n’existent pas en Angleterre, ils ont donc pris des risques et qui se sont avérés payants.
Ainsi, David Périssère s’intéresse de près au renouveau du cinéma de genre anglais, il nous en explique les raisons à la fois économiques et culturelles, qui ont permis une véritable exposition de ces acteurs majeurs de ce renouveau, tant les réalisateurs, scénaristes ou acteurs. Durant 60 minutes, God Save the films (2012) enchaîne les interventions et donne la parole à bon nombre de personnalités influentes du cinéma de genre British, notamment Edgar Wright, réalisateur de Shaun of the Dead (2004) & Hot Fuzz (2007), Kevin Macdonald (Le dernier roi d'Écosse - 2006), Neil Marshall, réalisateur de Dog Soldiers (2002) & The Descent 1 (2005), Christopher Smith, réalisateur de Creep (2004), Severance (2006) & Triangle (2009), Ben Wheatley, réalisateur de Down Terrace (2009), Kill List (2011) & Touristes (2012), James Watkins, réalisateur de Eden Lake (2008) & La Dame en noir (2012), Joe Cornish, réalisateur de Attack the Block (2011) et bien d’autres encore (journalistes, producteurs, …).
Un état des lieux très intéressant, à condition de connaître un minimum le cinéma de genre outre-Manche et de connaître les réalisateurs qui ont participés au film (avoir vu leurs films est un plus).
(critique rédigée en 2012)
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