La Galice jusqu'à l'hallali
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Le jour de ses 18 ans, Jan Wen tire sur la foule dans le marché de nuit à Taipei. Le destin de six personnes sera affecté par cet événement. Représentant de Taïwan pour l'Oscar 2023 du meilleur film étranger, Goddamned Asura de Lou Yi-an est une œuvre complexe en plusieurs chapitres et multiples couches de narration, autour de 6 personnages principaux. Un portrait de la jeunesse taïwanaise, désabusée et qui vit pour une grande part dans le virtuel ? Oui, sans doute, sans que d'ailleurs le film ne cherche à juger ses protagonistes, aussi détachés de la réalité soient-ils. Peut-être est-ce la société impitoyable dans lesquels ils vivent qui les rend ainsi ? A leur image, le film se rend insaisissable, puisant abondamment dans le monde des comics et dans celui d'internet, renouvelant ainsi l'éternel enjeu de moult récits : et si Jan Wen n'avait pas agi, que se serait-il passé pour lui et les 5 autres personnages du film ? Tout est possible car chaque être humain abrite à la fois un démon et une bonne personne et le hasard et les coïncidences décident du reste (ou pas). Malgré une tendance perverse à chercher nous égarer, Goddamned Asura parvient à maintenir l'attention dans un mouvement ludique assez paradoxal puisque la conclusion pessimiste de tout cela est que nous sommes tous maudits, quel que soit notre environnement et notre place dans la société.
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Créée
le 11 déc. 2022
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