Dans une ville bulgare isolée, Gana s'occupe de personnes âgées atteintes de démence et revend leurs papiers au marché noir. Même quand on a l'habitude des films de l'est et de leur noirceur, Bezbog se distingue par son austérité et son ton peu aimable avec une poignée de scènes glauques pour pimenter la chose. Dans la grisaille ambiante, au milieu de vieillards séniles et de citoyens corrompus - y compris un policier, évidemment - le début de rédemption de l'héroïne apporte un mince fragment de lumière. Mais la réalisatrice, qui a obtenu le Léopard d'or à Locarno pour ce premier film, ne la rend pas plus sympathique que les autres. Cette année, Glory et Taxi Sofia ont joliment montré que le cinéma bulgare devenait de plus en plus intéressant. Bezbog aurait tendance à tempérer l'enthousiasme.

Cinephile-doux
4
Écrit par

Créée

le 5 déc. 2017

Critique lue 236 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 236 fois

D'autres avis sur Godless

Godless
Cinephile-doux
4

Rédemption dans la grisaille

Dans une ville bulgare isolée, Gana s'occupe de personnes âgées atteintes de démence et revend leurs papiers au marché noir. Même quand on a l'habitude des films de l'est et de leur noirceur, Bezbog...

le 5 déc. 2017

Godless
Jocelyn_Du_Boue
6

Ce film n'est pas sponsorisé par l'office de tourisme bulgare

Pourquoi ? C'est la question qu'on se pose après avoir vu ce film. Qu'est ce que cela nous dit ? Quel est le regard sur ses personnages, ses vies, ce pays ? Qu'est ce qu'on en retire ? Je n'ai pas de...

le 24 janv. 2017

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

78 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13