L'histoire se déroule dans un village de pêche irlandais ; l'ambiance est d'office bien morne du fait d'une imagerie froide, pluvieuse, séant à cet hameau côtier vivant au rythme des marées. Même la musique sinistre, inquiétante, renvoie aux partitions horrifiques de Mark Korven, avec des tambours et cordes frottées qui ne mettent pas à l'aise. Le climat est donc fortement anxiogène, imprévisible, sans que l'on sache réellement à quoi s'attendre. Un jeune homme revient de plusieurs années à l'étranger, mais semble avoir des relations conflictuelles avec ses parents. Il est prêt à travailler, mais aussi à tremper dans des affaires sombres pour des bénéfices rapides. Jusqu'à ce qu'il soit accusé de viol, sans preuve, et que sa mère supporte son faux alibi. Cette communauté chrétienne constituant le village va alors se retrouver bouleversée par ces dissensions. La mise en scène est plutôt pittoresque et offre un beau cadre aux acteurs qui sont bons, comme dans la plupart des films de A24. Également, c'est de nouveau un drame social un peu déguisé ; ici, en thriller lugubre, pour aborder le machisme de ces communautés patriarcales recluses.