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Alex Proyas, un réalisateur, producteur et scénariste australien, décide pour son septième long métrage de s'attaquer à un film se basant sur son pays de naissance: l'Egypte. Alex Proyas a notamment réalisé "I, Robot" en 2004, un film typiquement blockbuster, et la bande-annonce de "Gods of Egypt" nous laisse présager que ce film en sera un aussi.
Dans un monde où les Dieux vivent au milieu des humains, ces derniers vivent avec les "mortels" dans une parfaite harmonie jusqu'au jour où Seth prend le pouvoir par la force et instaure son pouvoir sur tout le monde, plongeant le monde sous la tyrannie. Horus, en tentant de tuer Seth, finit par perdre ses yeux et s'exile, ne pouvant plus se battre. Mais un humain au coeur bon, Bek, est prêt à aider Horus à vaincre Seth si en échange sa petite amie Zaia revient du monde des morts.
Véritable blockbuster américain, "Gods of Egypt" se passe, au grand étonnement de tous, principalement sur Manhattan, qui semble être la capitale des Dieux Egyptiens. Les références à l'Egypte ancienne sont peu nombreuses et peuvent décevoir les passionnés de la mythologie qui ne verront pas grand chose d'intéressant dans ce film. Pourtant, plusieurs idées sont bonnes voire très bonnes mais inexploitées au profit d'un scénario typée à l'américaine. Une exploitation plus profonde de ces idées auraient pu apporter un réel intérêt à ce film. Le scénario, trop classique, ne laisse aucun suspense au spectateur, aucun personnage n'a vraiment une personnalité propre, tous sont prédéfinis selon leur fonction dans le film (le héros faible mais malin, le méchant fort et en colère...). L'utilisation abusive d'effets spéciaux de mauvaise qualité, notamment lors des combats, n'est pas particulièrement beau à voir.
Un blockbuster pur sans rien d'autre dans le scénario, des bonnes idées pas exploitées et un film beaucoup trop américanisé, beaucoup d'éléments semblent nuire la qualité de ce film même s'il avait les moyens d'être un excellent divertissement en quittant les sentiers du "film prédéfini" utilisé pour les blockbusters américain et en essayant de devenir un film différent du modèle standard.