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Six ans après le dernier opus consacré sur Barbe-Noire, la célèbre saga des pirates avec son fidèle Jack Sparrow revient au cinéma avec l’apparition d’un tout nouvel ennemi, le terrible Salazar, un espagnol maudit. Le cinquième opus se veut en retour aux origines avec le grand retour d’Orlando Bloom et de Keira Knightley ainsi que certaines références à la première trilogie. Et pour réaliser cette nouvelle aventure, les réalisateurs sont Joachom Ronning et Espen Sandberg, deux norvégiens déjà habitués à collaborer ensemble sur un même projet comme par exemple Marco Polo (2014) ou Bandidas (2001).
Le jeune Henry Turner rêve de pouvoir libérer son père de la malédiction du Hollandais Volant, mais pour cela il doit s’emparer du Trident de Poséidon, un objet magique trouvable uniquement qu’avec une carte qu’aucun homme ne peut lire. Pour l’aider, le jeune Henry part à la recherche de Jack Sparrow, un capitaine pirate aux multiples aventures rocambolesque. Se rajoute à la recherche une jeune femme, surnommée la sorcière, qui semble avoir des connaissances plus étendues sur la fameuse carte qui mène vers le Trident de Poséidon. Mais la situation se complique avec l’arrivée de Salazar, un pirate espagnol maudit qui cherche à se venger de Jack Sparrow, la cause de sa malédiction qui le force à rester enfermé dans une grotte depuis une éternité.
Alors que le quatrième opus de la saga, premier où Gore Verbinski n’est pas à la réalisation, était un échec cuisant, un blockbuster sans saveur et indigne du succès de la première trilogie, les studios Disney avaient signalé leur volonté de renouer avec les sources de la saga pour ce cinquième épisode, revenir vers ce subtile mélange d’action et d’humour qui faisait le succès du tout premier film. Malheureusement, la Vengeance de Salazar n’arrive pas à atteindre un bon niveau de réalisation, certes il est à noter que la relation humour-action a été nettement plus travaillé que pour la Fontaine de Jouvence. Mais le film n’arrive pas à atteindre un niveau d’humour, les blagues étant soit déjà faites soit pas ou peu drôles, et les événements rocambolesques n’ont jamais autant bien porté leur nom (notamment lorsque les pirates tirent avec des chevaux un bâtiment entier dans toute une ville, scène totalement impossible et peu drôle). S’en suit d’interminables scènes de dialogues inutiles, pour faire comprendre le scénario, mais dont les explications interminables n’apportent que du sommeil au spectateur.
Alors que le méchant et son aspect fantomatique était particulièrement beau et bien fait (les cheveux qui volent au vent comme s’il était continuellement dans l’eau est une excellente idée) mais c’est tout ce qu’il reste d’intéressant sur ce personnage, sa personnalité étant peu travaillée et trop copiée collée auprès des autres méchants de blockbusters, on est bien loin d’un méchant digne de ce nom comme Davy Jones.
Comme pour la Fontaine de Jouvence, la Vengeance de Salazar est le genre de film où lorsqu’on sort de la salle de cinéma on est tenté de penser que la saga aurait du s’arrêter avant et qu’il vaut mieux rentrer chez soi et se regarder à la télé la première trilogie, la véritable réussite de la série et qui proposait une fin parfaite pour clôturer la saga.