Critique N°318 : Jurassic World en 98.

• 1960, une série d'essais nucléaires français, aux alentours de l'archipel des Tuamotu, entraine la mutation d'un iguane. Trente ans plus tard, la créature monstrueuse attaque un cargo japonais dans le Pacifique Sud. Le seul rescapé est transporté à Papeete, où il est interrogé par des agents de la DGSE. Il murmure le nom de « Gojira », d'après une ancienne légende japonaise. Au même moment, Nick Tatopoulos, un jeune scientifique américain travaillant pour la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis, est prié d'abandonner ses recherches à Tchernobyl pour se rendre avec un groupe de militaires à Panama. Il découvre les gigantesque empreintes du monstre, qui a traversé le golfe et piétiné un village pour se rendre dans l'océan Atlantique.

Aloooooors. Rolan Emmerich ne doit plus avoir le droit d'aller derrière la caméra. Y'a rien, zéro nada, rien qui va.
On va essayer de faire point par point.
Déjà ca me fait marrer, mais les années 90 faut que Jean Reno soit présent, donc forcément il surjoue mais ça ne m'a pas trop gêné.
Matthew Broderick qui est crédible, mais qui à l'air de vachement moins s'amuser que La Folle Journée de Ferris Bueller mais reste bon une bonne partie du film. Et j'aime voir Kevin Dunn donc je rechigne pas sur ça.

D'ailleurs sur les acteurs français. Pourquoi tout les alliés de Reno s'appellent Jean-Quelque chose ? Surement très représentatif de la France milieu 90.
On reste dans les défauts (j'ai pas vu grand chose d'autre de doute façon), mais le nombre d'incohérences... Les traces de pattes qui ne correspondent même pas à la taille de Godzilla, l'apparence des bébés qui font plus vélociraptors que futur Godzilla (mais bon faut bien surfer sur le succès de Jurassic Park.
Godzilla vient d'Asie, du Japon. Pourquoi aller jusqu'à New-York pour pondre ses œufs ? Il n'y a pas de stade au Japon (mes connaissances catchesque m'assure que si).
On en fait une dernière ? Aller !
Des hélicos se font semer par Godzilla (dieu que je déteste l'appeler ainsi) mais un taxi ne se fait jamais rattraper par le monstre ?

Je ne sais pas pour l'époque, même si j'ai ma petite idée, mais c'est super vilain. Godzilla est un vomi de CGI ratés. Cinq années après Jurassic Park et le T-Re qui nous ont tous terrifié, ici Godzilla n'est jamais crédible, même si les animatroniques des petits sont efficaces).
C'est Roland Emmerich donc faut tout faire péter et détruire des maquettes.
On a autre chose de très dommageable, la pluie. Pourquoi ne pas expliquer la pluie continuelle ? Godzilla influe sur le climat ? Cela soulève des questions intéressantes et je ne sais pas si ça a déjà été utilisé auparavant.

Et vous savez quoi ? C'est loooooong, 2h15 pour un film aussi vilain et raté. Ca tire sur l'élastique, déjà après une heure j'ai cru que c'était la fin, puis 1h25. Et là je me suis rendu compte qu'il y avait encore une heure de film.

Godzilla est censé être une réponse écologique à notre bêtise et à l'erreur nucléaire. Ce n'est pas une créature horrifique voulant détruire gratuitement une ville : une punition divine.
Roland Emmerich n'a rien comprit à ce qu'était Godzilla et je comprends pourquoi les japonais ne mettent pas ce film dans le canon de Godzilla (alors que celui de Gareth Edwards a été accepté).