Un film catastrophe avec un monstre antédiluvien

Gareth Edwards pour sa deuxième réalisation revisite le monstre Godzilla sous l'angle du film catastrophe. Toute l’esthétique du film est empli d'images rappelant des incidents dramatiques de dernières décennies (exemples : Tsunami de 2004, Fukushima en 2011, ...), ce plaçant ainsi dans la tradition du film original sorti 60 ans auparavant. Le niveau de destruction dépeint dans le film est gigantesque (une centaine de décors, effets spéciaux, figurants en détresse, ...). Ce dernier adjectif est aussi juste pour qualifier les monstres mis à l'honneur dans le film : Godzilla (en partie en performance capture par T.J. Storm dirigé par l'équipe Weta Workshop et Andy Serkis) et les 2 MUTO (Massive Unidentified Terrestrial Organism) magnifiquement animés en synthèse et bien aidé pour faire sentir leur présence aux acteurs grâce aux points de repères et effets pratiques. Parmi le casting on retrouve des pointures : Bryan Cranston (Malcolm, Breaking Bad), Juliette Binoche, David Strathairn (sosie de Alain Chamfort), Sally Hawkins (La Forme de l'eau) et surtout Ken Watanabe (Le Dernier Samuraï). Hélas c'est bien le couple à l'écran Aaron Taylor-Johnson (personnage militaire vu des milliers de fois) et Elizabeth Olsen (cliché de la petite amie travaillant dans le médical) qui me fait baisser ma note car je le trouve vraiment transparent tant il semble n'exprimer aucune émotion. Heureusement que le scénario est limpide dans son ensemble ponctué par quelques grands moments de bravoure pour les monstres comme pour les humains. Si les créatures du film se font attendre, non sans une certaine frustration pour le spectateur, c'est sans doute pour rendre chacune de leurs apparitions/interventions impressionnante. Le tout filmé à hauteur d'homme comme un documentaire contribue à donner un aspect réaliste et immersif au métrage. Le travail du son sur les monstres est évidemment une réussite tant ça ne ressemble à rien de ce qu'on ait pu entendre. Enfin Alexandre Desplat à la composition assure avec des thèmes musicaux menaçants (cordes et chœurs) exprimant parfaitement le combat entre ces forces de la nature face auquel l'Homme reste impuissant.

Empereur-des-tortues
8

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le 12 août 2024

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