N'ayant grandi qu'avec les 2 films avec Banderas, je n'ai pas grand chose avec quoi comparer ce Zorro. Et finalement j'ai plutôt apprécier cette série qui essai tant bien que mal d'offrir du sang neuf pour ce personnage légendaire.
L'idée d'un Zorro quinquagénaire fatigué qui avait raccroché autrefois est un postulat vraiment intéressant. La série choisi aussi de se concentrer beaucoup plus sur la double identité du héro (on voit plus De La Vega que l'homme masqué) et les difficultés que ces péripéties occasionnées sont vraiment bienvenu. Pareil sur les autres personnages : sa femme (dont le couple n'est plus aussi amoureux qu'avant) et le sergent Garcia (dépressif, en crise existentielle lorsque son ennemi disparaît pour longtemps). Même le personnage du père de Don Diego a une approche décalée et originale.
J'ai fini par accepter le ton comique léger du film à la OSS 117 qui plane sur le film se faisant maladroitement rattrapé par des instants dramatiques. Je pense qu'il faut être ouvert pour apprécier cela. C'est surement aussi ces petits défauts d'écriture qui me font avoir de l'empathie pour cette série qui a été faite avec le cœur, pour offrir un divertissement familial. Pour moi le meilleur épisode est le 4e celui qui m'a fait le plus rire. Certains autres sont plutôt ennuyeux sauf dans des fulgurances avec les scènes de combats (souvent moles). Donc heureusement que les épisodes ne durent que 36 min sans quoi je pense que j'aurais du mal à tenir. Autre point sympa : Chaque épisode a sa propre intrigue (début, péripéties et dénouement) rappelant peut être le schéma de la série Disney avec Guy Williams. Il faut aussi noter les blagues sur le politiquement correct, la société de consommation et autres sujets bien français, qui donne une lecture toute particulière à l'univers de la série.
Les magnifiques décors et costumes de la série ont été immortalisé en Andalousie à Almeria là-même où ont été tourné les westerns spaghetti. Ce sont des paysages parfait pour simuler la Californie et Los Angeles au début du XIXe siècle.
Je trouve que les acteurs y mettent du leur et s'amusent bien. Jean Dujardin qui a déjà le style d'un Errol Flynn est génial en Zorro (après quelques allusions dans The Artist, puis Platane, ça devait fatalement lui arriver). Ici son jeu se rapproche assez du personnage qu'il interprétait dans Le Retour du héros plutôt que celui d'un OSS 117. Audrey Dana (Gabriella de la Vega) est aussi super investie. Salvatore Ficarra (Bernardo) est la bonne surprise tant ses interventions en langue des signes prêtent souvent à sourire. André Dussollier (Don Alejandro de la Vega) est lui aussi plutôt drôle. Grégory Gadebois (sergent Garcia) physiquement correspondant bien à son personnage l'interprète dans une approche inédite comme je l'ai évoqué plus haut. Enfin il y a Éric Elmosnino (Don Emmanuel) un autre vilain influent et profiteur avec aussi ses grands moments