Malgré une production soignée, cette nouvelle adaptation de Zoro sombre sous le poids d'une réalisation balourde et maladroite. La série ne réinvente rien et finit même par trahir l'essence de son personnage, en transformant Zoro en un pastiche d'OSS 117.
Les décors somptueux et les costumes réussis ne suffisent pas à masquer le vide qui habite le scénario et le manque de créativité dans la mise en scène. Dirigé par Noé Debré et Benjamin Charbit, avec Jean Dujardin dans le rôle-titre et Audrey Dana à ses côtés, le projet s'annonçait pourtant prometteur.
Cependant, l'incarnation très présente d’un acteur à l'écran ou dans la campagne marketing n'assure pas la qualité de la série. Après Alphonse sur Prime Video, Jean Dujardin s’installe durablement dans le paysage des pires séries françaises.
Ce Zoro fait le pari de ne pas choisir entre comédie et série de cape et d’épée. Il parvient à tirer le pire des deux genres. La scène de quiproquo grotesque entre « panis » et « pénis » témoigne de la lourdeur des gags. L'ombre d'OSS 117 plane sur cette adaptation, mais en caricaturant Dujardin, Zoro rate sa cible.
Cette version comique et potache décevra les puristes du justicier masqué, mais fera peut-être sourire les plus fidèles de Jean Dujardin. Cette adaptation façon comédie dell’arte s'autorise des libertés avec son personnage, le réinventant pour quelques gags superficiels, sans jamais lui redonner une véritable profondeur.
Outre un scénario plat, les dialogues sont tout aussi insipides. Les tirades sont faites de banalités prononcées comme des vérités profondes, rendant le visionnage particulièrement irritant. Seules les scènes d’action et de combat à l’épée sont à peu près correctes, mais elles restent insuffisantes pour susciter une réelle curiosité jusqu’au bout de la série.
Sortie le 6 septembre, Zoro réussit l’exploit d’être aussi ennuyeuse que les matchs de Didier Deschamps. La série parvient à ne rien inventer de nouveau, tout en trahissant l’essence même de son personnage. Un échec total.
Seul point positif : le cheval, il est joli.