Après ses aventures contre SpaceGodzilla, notre lézard préféré voit son coeur, qui a la même propriété que du nucléaire, s'emballer, au point que s'il atteint 1200°, sa réaction risque de faire disparaitre la Terre. Alors qu'au même moment apparait un nouveau méchant, Destoroyah, et que Minizilla grandit pour devenir Godzilla Junior, le père (en quelque sorte) devient très énervé, et les humains vont devoir tout faire pour le refroidir, dans tous les sens du terme.


1995 fut une année importante pour les fans de Godzilla. Car ce film-là signe la fin de l'ère Heisei, mais aussi et surtout Columbia a entretemp racheté les droits afin de créer leur propre version, envisagée au départ par Jan De Bont, puis finalement réalisée en 1998 par Roland Emmerich pour le résultat que l'on connait. Pour fêter en quelque sorte ce départ en fanfare, la Toho va mettre les grands moyens, et surtout, ce qui est rare, jouer sur l'émotion, en créant en quelque sorte une sorte de passage de relais entre Godzilla et l'ex-Minizilla, devenu Junior, qui comprend davantage les humains, et en particulier grâce au rôle de Megumi Odaka, qui sera l'actrice récurrente de cette ère. D'ailleurs, le changement est dès l'introduction, où Godzilla, qui porte sur lui des plaques de lave incandescentes, détruit non pas Tokyo mais Hong-Kong dans des séquences toujours aussi fortes.


Tout le film sonne en quelque sorte comme une fin en soi, car on fait référence aux origines de 1954, avec le petit-fils du professeur, Akira Ifukube qui compose la musique pour la dernière fois, le producteur d'origine qui fait là un de ses derniers emplois, et le générique de fin, véritable madeleine de Proust pour qui a suivi les 21 précédents films. De ce fait, les combats contre Destroyah, qui est une sorte de crabe pouvant changer de forme, sont presque accessoires tant on voit que la Toho cherche à conclure sa saga débutée 41 ans plus tôt avec panache. Ça n'est pas pour rien que ce film-là est considéré comme le meilleur de l'ère Heisei, qui nous aura apporté bien des joies, et finalement peu de déceptions grâce au fait d'être resté au premier degré, et maintenant, voilà que Godzilla va faire un tour du côté de l'Atlantique.

Boubakar
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le 24 sept. 2024

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