Le lézard de fer.

Pour son vingtième anniversaire, notre bon gros lézard préféré n'aura pu eu le scooter dont il rêvait (il n'avait qu'à mieux bosser à l'école), mais un robot à son effigie en guise d'adversaire, qu'un rusé de grande envergure aura judicieusement nommé MechaGodzilla.

Dernier "Gojira" pour Jun Fukuda qui livre peut-être une de ses contributions les moins catastrophiques, ce qui ne fait pas pour autant de "Godzilla V.S. MechaGodzilla" un bon film. En effet, s'il ne faut patienter que vingt minutes avant de voir Anguirus se taper sur le museau avec un supposé Gojira (en fait MechaGozilla travestie), le temps de présence des kaijus demeurent extrêmement court, comme c'est trop souvent le cas dans les films du genre.

Au mélange habituel d'espionnage rocambolesque et de space-opera kitsch, vient se greffer une touche inattendue de mythologie avec l'arrivée de l'improbable King Ceasar, divinité tout droit sortie d'un sentaï dont l'utilité reste cependant bien relative et dont l'aspect miteux risque de provoquer une sacrée barre de rire.

Heureusement, à côté des habituels défauts (personnages humains inintéressants, énormes longueurs et budget riquiqui), le spectateur pourra compter sur une approche un peu plus sérieuse que précédemment (en même temps, difficile de faire plus con que Jet Jaguar), sur une poignée de séquences efficaces (la résurrection de Gojira après sa branlée contre son avatar cybernétique), sur quelques plans étonnamment gores (les giclures sanguines à la "Baby Cart) et sur le haut degré nanardesque du faciès simiesque des envahisseurs et de la confrontation finale. C'est déjà ça de pris.