Après un premier film ultra efficace et prometteur, je n'avais qu'une seule crainte: que le reste de la trilogie ne soit pas à la hauteur. Le 2ème, un peu frustrant pour qui attendait Mechagodzilla, approfondissait tranquillement l'univers et les personnages en vue d'un final inéluctable. Tout allait donc se jouer avec cette conclusion nommée GODZILLA: PLANET EATER.
Verdict? C'est absolument monumental. Là où on aurait pu s'attendre à un déluge d'action, toute la puissance de feu est envoyée sur la dimension philosophique et spirituelle. Tout l'héritage de la puissance symbolique et évocatrice du dinosaure atomique est magnifiquement utilisé et le propos est délivré avec une force émotionnelle maximum. Les deux films précédents s'en retrouvent sublimés et l'ensemble vient former une œuvre homogène aussi cohérente qu'harmonieuse. La musique de Takayuki Hattori, digne d'un épisode cinéma, est toujours aussi grandiose. On retrouve également avec plaisir les traditionnels kilomètres de dialogues à base de jargon pseudo-scientifique qui participent au charme de la série. Et PLANET EATER nous offre en plus la meilleure version de King Ghidorah.
Fascinante, sensible, émouvante, cette trilogie inattendue est donc une réussite totale qui vient immédiatement prendre sa place aux côtés des meilleurs épisodes de la saga. Du grand Kaijū Eiga!