Lors des derniers jours de la Seconde Guerre mondiale l'île japonaise d'Odo est attaquée par Godzilla.
Koichi Shikishima, un pilote kamikaze n'ayant pas réussi à distraire le monstre se sait responsable de la mort de nombreuses personnes ce jour-là et en fait alors une vengeance personnelle ...
Après plusieurs dizaines de films sur l'emblématique kaijū, rares sont ceux qui ne le connaissent pas.
Certains vous diront que seules les productions et réalisations japonaises sont dignes de le représenter.
D'autres vous diront que ces films ne présentent qu'exceptionnellement une histoire vraiment originale.
D'autres encore vous diront que la durée de ces films afin qu'ils soient digestes doit être d'environ une heure et demi.
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La rareté de distribution en salle du métrage, le bouche-à-oreille, les déceptions grandissantes face aux propositions fantastiques et l'accueil traditionnellement généreux des œuvres asiatiques font de Minus One une réussite très rapidement.
Dans la tradition des kaiju eiga japonais ゴジラ-1.0 est long à démarrer après sa scène d'introduction rythmée, et alterne scènes dramatiques surjouées aux dialogues indigents, scènes ennuyeuses, et courtes scènes réussies de destruction navales et terrestres généreuses et spectaculaires.
Rarement le héros d'une histoire a été aussi mal interprété, même selon les standards nippons. Cette prestation catastrophique ne peut que montrer meilleures celles de ses partenaires.
La reconstitution - costumes, véhicules, décors et accessoires - est crédible, sans fioritures.
Les maquettes sont très réussies, le rendu des explosions et autres surimpressions plus discutable.
Le monstre présente une texture plastique et ses mouvements et déplacements sont limités mais montrent sinon son gigantisme. L'absence de son fréquent cri d'éléphant et du moindre clignement d'œil peuvent déconcerter.
Pas d'hémoglobine à l'écran, comme de coutume.
La bande-son (souvent inspirée des thèmes de la franchise pendant les années soixante) fait le travail.
Si sa comparaison évidente avec le film de 1954 lui donne une sorte de légitimité, et si son budget (parait-il) limité mais bien exploité lui donne une certaine force, un montage parfois hasardeux, son extrême prévisibilité, sinon par le côté psychologique de son personnage principal et peut-être son rebondissement final, font finalement de Godzilla Minus One un produit banal et oubliable.
Sortez de ma baignoire !