Trop court pour être une critique, trop long pour un "avis", je vais donc, comme ce film, me coincer délibérément le fessier entre deux chaises en priant pour que l'inconfort ne m'empêche pas de dire pourquoi ce film moyen (qui profite pourtant de gros) (moyens, hein!).
Et ça va être vite torché : il y a deux voies, à mon humble avis, qui ont su, depuis que le cinéma fantastique, donc le cinéma tout court, ni plus ni moins, (écoutez, lisez avec quelle passion l'Ibère Jesus Franco Manera, l'homme au Nombreux Pseudos, aux 200 films (et quelque, entre les multiples titres pour quasiment les mêmes films, les mêmes rushes, et inversement (oui, je vous épargne les détails, mais en tant que bouffeur frénétique de péloche, et surtout amoureux du cinéma, qu'on aurait tendance à déconsidérer, ses passions étant l'art, le cul, le cinéma, la musique, et le contournement des abus de censure subits sous le règne de son homonyme avec un sens de la démerde qui force le respect), ce réalisateur de génie, car appelons "un gato un gato", considérait très simplement, candidement le genre fantastique comme le plus grand vivier d'ingéniosité cinématographique, avant que les gros se perdent dans une fuite en avant "à la Georges Lucas" et son révisionnisme malsain tuant à petit feu et dans une fuite en avant sans fin la suspension consentie d'incrédulité). Mais gardons cette passionnante thématique pour d'autres films, d'autres discussions enflammées ponctuées par des points de suspension mi-fist mi raison...
Le cinoche espagnol, japonais, coréen, indien, italien, ont en commun cette capacité d'offrir du rêve, du vrai.
Et comme vous l'avez sûrement déjà deviné, je fais partie de ceux qui bandent mou devant les "prouesses informatiques" qui animent un à un les poils de Kong, mais qui rêve sans effort devant la beauté du King Kong de 1933, qui jouit lorsque Ray Harryhausen nous gratifiait d'un cyclope géant en stop-motion, bref, la Vieille Ecole, quoi!
C'est ce qui m'a fait aimer Pacific Rim, malgré sa bêtise pas piquée des hannetons (whatever that means), le film de Kaijus (ou MegaRobots VS MegaGrosses Bêtes de Del Toro), parce que c'était du vrai divertissement sans prétention sinon celle, trop souvent laissée de coté, de faire rêver, frissonner, un film fait par quelqu'un qui savait encore rêver et faire rêver. Dès la toute première bande annonce, j'étais conquis. PERSONNE n'avait réussi à rendre le gigantisme aussi bien que ces quelques secondes (un Kaiju sous la pluie, des combats Titanesques entre jouets géants et gros monstres, flirtant sur le fil de la fameuse Suspension d'incrédulité sans peur de s'entailler les petons... Bonheur coupable, probablement, mais bonheur quand même).
Les fausses promesses des Transformers de Mickael Bay ont été finalement tenue par Del Toro, et la surenchère du vide a été comblé là où on ne l'attendait pas.
Alors oui, je parle de tout SAUF du film qui nous intéresse (moyennement) ici, pour ne pas glisser dans l'amertume. J'ai détesté le Godzilla de Emmerich pour une raison simple : il n'avait pas la puissance ne serait-ce que du chef d'oeuvre nippon de 1960. Jamais la créature ne m'a semblée "menaçante" ou assez "réelle" pour ne serait-ce qu'un simple frisson, alors que j'étais plutôt client. (là où La Trilogie de l'übersurenchère, Independence Day, I.D. 2, et surtout MoonFall m'ont cueilli tel une fleur, et je ne remercierai jamais assez Durendal ( https://www.youtube.com/@Durendal1 ), critique/vidéaste/youtuber qui a réussi à me pousser (à l'insu de son plein gré, mon existence restant somme toute anecdotique, tant dans l'absolu qu'en tant que pixel flageolant dans sa galaxie sociale 4K (mais si tu tombes par hasard sur ses lignes, sache que nous n'avons que peu de goûts en commun, mais qu'il n'est que très rarement arrivé que je sorte d'une de tes vidéo sans avoir appris quelque chose, remis quelque chose en question , et d'ailleurs, je vous renvoie simplement à sa chaine pour comprendre d'une part pourquoi il est aussi clivant, et pourquoi il a néanmoins (bite en plus) gagné mon respect) à réviser mon opinion sur Roland Emmerich, ce qui n'était pas une mince affaire.
Mais je m'égare. Et vous en avez probablement déjà marre. Et, histoire d'enfoncer un énième clou dans mon cercueil critique, je vous comprends!
Je vais donc m'arrêter là, en disant en toute candeur que j'ai vraiment aimé ce nouveau Godzilla, qui a su tirer les leçons tant Ibériques que Nipponnes, que la dangereuse danse de Kong entre Apocalypse Now et Übermonstres et Compagnie reste une réussite partiale malgré son écriture vraiment bancale (mais une bonne OST rattrape beaucoup de chose pour un mange merde comme moi, si je suis prévenu), que Godzilla VS Kong est bête comme ses pieds, mais a le mérite d'assimiler (en partie) les leçons de ses ainés, et je ne lui en demandais pas plus.
C'est donc en toute connaissance de cause que je lui accorde une clémence qu'il ne mérite peut-être pas, mais si un film de monstres géants réussit à me donner le frisson adéquat, moi, je fonds comme une glace au soleil.
Si en plus il y a des actrices et acteurs que j'aime bien, j'assume. Après tout, là où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir!