Gold s’inscrit autant dans le western que dans le road movie, et emprunte un chemin d’est en ouest, mais plus au nord cette fois-ci, vers la région du Klondike, vers l’or.
Cette trajectoire, percée à travers les grands paysages canadiens, est effectuée par un groupe d’allemands, qui ont tout laissé derrière eux pour se focaliser sur ce nouvel objectif.
Un guide médiocre, un américain qui s’occupe des chevaux, un couple âgé, un alcoolique, un joueur de banjo, et une femme.
Le film s’ouvre sur deux mystères qui ne seront jamais vraiment révélés. Vont-ils y arriver et que vient faire cette femme ici.
Si l’on découvre petit à petit les aspirations de chacun, cette femme qui dépareille un peu dans ce paysage sauvage, ne se dévoilera jamais totalement.
Gold est un film très épuré, qui assèche son écriture au maximum pour se contenter de filmer l’essentiel, l’avancée d’un groupe de personnes. Un style que l’on pourrait rapprocher de Monte Hellman ou de Sarafian par exemple.
Quelques incidents ou accidents de parcours, une évolution psychologique sans que ça n’envahisse trop le plan, et puis des hommes et des femmes à chevaux. Traversant des paysages sublimes magnifiquement filmés.
C’est pile poil ce que j’attendais, j’ai beaucoup aimé.