Alex Ross Perry se prend sans doute pour le digne héritier de John Cassavetes et Woody Allen, il n'en est pourtant que l'un des rejetons dégénérés. Le jeune cinéaste a beau être productif et enchaîner les petits films malodorants comme des pets fumeux, il n'est qu'au tout début de sa carrière et se répète déjà en boucle. On tient donc un nouveau film peuplé de personnages impiffrables qui se regardent le nombril et se livrent tour à tour à des séances de psychanalyses épuisantes. Tout se passe à Brooklyn, un quartier que le réalisateur filme comme s'il s'agissait de la septième merveille du monde, les américains étant décidément les meilleurs pour vendre les cloaques qui leur servent de mégapoles. Une jeune femme venue d'Australie, incarnée par Emily Browning, débarque à New York pour quelques mois afin d'aider dans son travail d'archivage un quarantenaire marié dont la particularité est d'avoir une énorme teub suintante et turgescente à la place du cerveau. Mais, à vrai dire, littéralement tous les personnages masculins deviennent obsédés par cette fille dès qu'ils la croisent et nous assistons à un enchaînement de scènes de basse-cour où l'on croirait observer des vieux chiens efflanqués renifler à tour de rôle le postérieur d'une femelle en chaleur sur les quais du vieux port. Un spectacle passionnant...lire la suite de la critique.