Voilà un exercice difficile à faire, car il s’agit épouvantablement d’une histoire vraie, narrée et filmée quasiment à l’identique de la réalité de l’année 1974 du tueur Fritz Honka, magnifiquement et horriblement campé par Jonas Dassler, un nom à retenir je le souhaite, tant sa prestation est aussi sobre que parfaite et juste ! Tout comme je souhaite que le rôle ne l’ait pas trop impacté !
C’est comme si le jumeau ultra-maléfique de Quasimodo-Elephant Man avait traversé le Rhin pour en souiller l’humanité !
Sans compter la précision horlogère des maquillages : du visage ravagé par la folie, le tabac et l’alcool jusqu’au psoriasis des coudes.
Je ne saurais quoi en dire de plus sinon qu’il y a là tout le réalisme allemand au service de l’horreur dont il est bien difficile d’en dire s’il s’agit de perversion ou d’autre structure psychique, tant l’écriture est factuelle, et fait de nous des spectateurs impuissants.
Avec son arrière-goût de malaise, Fatih Akin réussit à rendre la banalité du mal plus affreuse encore par sa sobriété.
A voir quoi qu'il en soit mais âme un peu sensibles s'abstenir !
Bonne séance !