6 années ! C'est exactement le temps que les fans ont attendu pour visionner la nouvelle mission, malgré un précédent épisode qui avait très bien marché dans l'ensemble. Pour rentrer dans le contexte, il faut savoir que les producteurs ont encore subi des conflits légaux sur certains droits, il fallait donc beaucoup de temps pour remettre les choses dans l'ordre. En laissant passer six années, les producteurs savaient très bien que c'était fini, qu'il n'était plus en question d'appliquer les mêmes méthodes cinématographiques des précédents films dans cette nouvelle mission, beaucoup de choses ont changé en six ans et je parle bien de la technologie.
D'un côté, c'était certainement l'occasion rêvée de reprendre tout à zéro et de développer une nouvelle vision artistique à cette franchise qui commençait à perdre en intérêt au fil du temps. Du coup, on change tout, réalisateur, interprète, équipe technique et artistique, nouvelle façon de faire et utilisation de matériel plus sophistiqué. La première chose qui est nouveau dans cette production, c'est son scénario qui se déroule après la Guerre Froide contrairement à certains précédents épisodes se déroulant avant ou pendant cette époque. Cela me semblait toujours un contexte favorable pour un film d'espionnage mais j'ai envie de dire tant mieux, une menace planétaire peut venir de n'importe qui et cette production le montre très bien.
On reste toujours dans un vrai contexte d'espionnage, avec une sorte d'arme technologique qui peut s’avérer être un vrai danger pour la planète entière, une histoire donc parfaite pour qu'un agent secret intervienne avant qu'un malheur se produise. Comme je l'ai dit, un nouvel acteur vient de s'emparer du rôle tant convoité par les hommes, ce dernier est Pierce Brosnan, un acteur flegmatique, doté d'un charisme indéniable de gentleman moderne et ayant un physique assez ressemblant à celui de Sean Connery. Dès les premières images, Pierce Brosnan développe un James Bond totalement irréprochable et exemplaire.
Avec lui, nous avons une ravissante Izabella Scorupco qui interprète une James Bond Girl pas forcément remarquable dans son rôle de programmeuse mais je dirais qu'elle est dans la norme, elle joue une partenaire normale et logique sans être banale. Du côté des méchants, on a vraiment du très lourd. Sean Bean campe un antagoniste vengeur avec un jeu d'acteur absolument excellent et indéniable, Gottfried John développe une parfaite image de général russe fidèle à ses fonctions et là, cerise sur le gâteau, comment pourrait-on l'oublier ? Famke Janssen dans le rôle impensable d'une machiavélique garce et tueuse d'hommes sadique.
Cette dernière agit comme une sorte de maîtresse SM qui aime faire souffrir ses victimes pour le plaisir, c'est nouveau, ça marque les esprits et c'est sans aucun doute la James Bond Girl la plus remarquable et la plus inoubliable de toute la franchise. Franchement, je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai également bien aimé la présence d'Alan Cumming dans le rôle d'un programmeur qui aime bien se la péter en lâchant sa fameuse réplique « Je suis bien l'invincible ».
Je crois que je n'ai jamais vu un casting qui m'a autant séduit dans un James Bond, sans omettre une Judi Dench très convaincante dans le rôle de M et d'un Robbie Coltrane assez amusant dans le rôle d'un mafieux russe truculent. Bien entendu, il n'y a pas que le casting qui mérite d'être applaudi. Si cette nouvelle mission a tant émerveillé les fans, c'est notamment par le travail très soigné que l'excellent réalisateur Martin Campbell a réalisé dans cet épisode. Ce dernier ne reprend rien de ce qu'il a été fait auparavant, il remet tout à plat et met en œuvre la mission à sa manière et à son style personnel.
Et le moindre qu'on puisse dire, c'est pratiquement un sans-faute. L'épisode se déroule avec une mise en scène efficace et très fluide, le rythme est très accrocheur et les scènes d'action sont d'une efficacité qui révolutionne le genre. Ce n'est pas seulement une modernisation de la franchise que l'on peut voir, c'est carrément une renaissance d'une franchise qui s'adapte aux besoins d'un autre public cherchant leur quota du divertissement, tout en satisfaisant les fans suivant les péripéties de l'agent secret depuis le premier épisode.
L'introduction commence très fort par une infiltration d'une base militaire très représentative à un travail d'agent secret, on assiste à des scènes mouvementées impeccables comme la course-poursuite sur la route montagneuse de la Riviera française, la destruction électrique de la station radar en Sibérie, la séquence finale dans le fameux radiotélescope d'Arecibo et surtout, ma préférée, l'incroyable course-poursuite en tank dans les rues de Saint-Pétersbourg. Que dire de plus ? C'est ma mission préférée, la plus réussite de toute, avec une bande son magnifiquement bien chantée par la très célèbre chanteuse Tina Turner, des gadgets et une Aston Martin en prime. 9/10
Bonne chance pour une prochaine fois, tas de nullards ! » Boum ! Envoyé ! Je suis bien l'invincible !