"Goldfinger" marque un cap dans l'univers bondien. Avec cet épisode, l'agent 007 obtient définitivement le statut de poid lourd du cinéma à grand spectacle, de véritable phénomène de société. Bien que pour ma part légèrement inférieure à "Bons baisers de Russie", cette troisième aventure au rythme trépidant incorpore tous les éléments qui feront le succès de la série (à savoir: gadgets délirants, héros mysogyne et queutard, humour pince sans rire, récit serialesque...) sans jamais en faire trop. Mené tambour battant par Guy Hamilton, offrant de purs moments de cinéma (le cadavre entièrement recouvert d'or) et porté par la classe ultime de Sean Connery, "Goldfinger" est sans aucun doute un des plus grands James Bond, toute période confondue.