Goldfinger est l'un des meilleurs films de 007 qu'il soit. Pourquoi ? Parce que Sean Connery est désormais pleinement sublime, classe, parfaitement démonstratif du charme de son personnage. Il emballe la fille, que ce soit une chevronnée psychopathe ou une lesbienne, il sait donner des claques quand il le faut, ses phrases-choc sont ordonnées, réfléchies et cinglantes comme lorsqu'il se bat avec un agresseur, l'envoie valdinguer dans une baignoire, l'électrocute et assène un « Chocking! » de toute beauté.
Il interprète le Bond parfait, qui doit cette fois-ci empêcher un milliardaire égocentrique de dérober tout l'or situé à Fort Knox. Campé par l'atypique acteur allemand Gert Fröbe, le Goldfinger du titre demeure encore aujourd'hui un des ennemis les plus mémorables de l'espion grâce à son flegme et surtout son apparence, le bad guy étant un gros bonhomme tout ce qu'il y a de plus pathétique, cachant en réalité une cruauté insoupçonnée.
Le reste du casting est tout aussi attrayant, de la froide mais magnifique Honor Blackman à l'imposant Harold Sakata, chauffeur à moitié-muet capable de décapiter une statue avec son chapeau ou encore de réduire en miette une balle de golf. C'est d'ailleurs une des nombreuses scènes d'anthologie qui peuplent le film, complétant une Tilly Masterson peinte en or, une fabuleuse course-poursuite en Aston Martin ou encore une inoubliable séquence de torture au laser...
Conservant la recette instaurée depuis les deux opus précédents (décors exotiques, gadgets, courses-poursuites...) tout en allant plus loin dans l'imagerie bondienne, Goldfinger s'impose dans la saga et devient un film culte qui plaira autant aux fans de James Bond qu'aux amateurs de films d'action.