Un film cousu d'or

Sorti en 1964 et réalisé par Guy Hamilton, Goldfinger est le troisième volet de la saga James Bond avec Sean Connery. C'est aussi le premier James Bond réalisé par Guy Hamilton, qui en fera plusieurs par la suite, y compris avec Roger Moore. On y retrouve des personnages bien connus de la saga James Bond, à commencer par Q (Desmond Llewelyn), M (Bernard Lee) et Moneypenny (Lois Maxwell). Et dans le rôle du grand méchant Goldfinger, c'est l'acteur allemand Gert Fröbe qui s'y colle et il faut avouer qu'il en impose. Enfin, dans le rôle de la Pussy Galore (un nom qui ne doit rien au hasard) nous avons Honor Blackman qui s'impose tout de suite comme l'une des James Bond Girls les plus emblématiques de la saga. Sans oublier Shirley Eaton qui, malgré un temps d'apparition à l'écran très limité, rentrera dans l'imagerie de tous pour son corps recouvert de peinture d'or.

Dans Goldfinger, James Bond est employé par la CIA (première collaboration entre les américains et les britanniques dans un James Bond) pour enquêter sur le milliardaire Goldfinger qui est obsédé par l'or. James Bond finira par percer le grand projet de Golfinger, à savoir irradier le stock d’or américain avec une bombe qui rendra le stock d’or inutilisable pendant 58 ans, ce qui augmentera grandement la valeur de l’or en sa possession. Et comme d'habitude, James bond va accumuler les conquêtes durant le film et imposer son charisme face à Goldfinger et son bras droit Oddjob muni de son chapeau melon tranchant.

C'est vraiment dans ce James Bond qu'on aura pour la première fois une abondance de gadgets, à commencer donc par le chapeau mythique d'Oddjob qui découpe des têtes, la scène du laser, mais aussi la première apparition de la non moins mythique Aston Martin et Q et ses gadgets. C'est pour beaucoup le meilleur James Bond et celui qui est le plus représentatif de la période Sean Connery. Et je peux comprendre pourquoi, le film est vraiment très novateur pour l'époque, mais moi je préfère le classicisme de Bons Baisers de Russie qui copie le style Hitchcock.

Toujours est-il que oui, ce James bond là est mythique en accumulant les scènes iconiques. On a la première James Bond girl "éphémère" qui meurt asphyxiée dans sa peinture d'or (un plan iconique de la saga). On a aussi le garde du corps asiatique de Goldfinger qui marquera tous les esprits avec son chapeau muni de lames tranchantes. Et bien sûr, Pussy Galore deviendra la James Bond Girl ultime, parce que c'est l'égale de James Bond. Ici on est loin de la James Bond Girl apeurée et soumise à James bond qu'on verra tant de fois par la suite.

A revoir, Goldfinger est vraiment un très bon James Bond, probablement mon second favori de la période Sean Connery qui était vraiment à son "prime" à ce moment là. Non vraiment, Sean Connery est définitivement mon acteur préféré dans la peau de James Bond. Et puis la sublime Honor Blackman s'impose tout de suite comme l'une des James Bond Girls les plus emblématiques, peut-être bien ma James Bond Girl préférée avec Eva Green (Casino Royale) et Diana Rigg (Au service secret de Sa Majesté). Goldfinger est aussi plus orienté action que les deux premiers James Bond et on y retrouve tous les codes de la saga, de l'humour, des gadgets, des répliques cultes, les James Bond Girls et un méchant charismatique. Et même si à mes yeux le film souffre de quelques longueurs et un manque de rythme, ça reste un opus culte de la saga. (7.5/10)