Après l’excellent épisode Bons baisers de Russie de Terence Young, c’est Guy Hamilton qui prend la caméra pour ce troisième volet qui parvient parfaitement à maintenir la ligne. Ici, les gadgets prennent de plus en plus leur place, à travers la fameuse Aston Martin de James Bond, truquée de partout. Evidemment, c’est un peu facile, mais c’est beaucoup plus amusant, et finalement, les gadgets n’empêchent pas James Bond de tomber dans les griffes du méchant. Si le SPECTRE n’est plus de mise ici, le milliardaire Goldfinger le remplace avantageusement, très bien incarné par Gert Fröbe, aussi puissant et menaçant qu’il peut avoir l’air débonnaire… Ponctuée par un humour certain, qui, à l’image des gadgets, et de la chanson de générique, qui fait ici son apparition, devient une des marques de fabrique de la saga James Bond, Hamilton signe ici un film efficace, bourré d’idées originales (la mort par recouvrement intégral de peinture, un Coréen au chapeau dangereux, etc…), qui asseoit James Bond parmi les plus grands espions du cinéma.