« Goldstone » est enfin un thriller différent, surprenant et réalisé avec intégrité. La photo est extraordinaire, les plans superbes et la lumière éblouissante. Un film que l’on ressent, on a chaud, on frémit, on est ému tour à tour… Jay Swan est Aborigène, il revient de la ville pour enquêter sur une jeune asiatique disparue à Goldstone, ce détective est rongé par le désespoir et l’alcool. Dès son arrivée, le jeune chef Josh de la police locale le met en cellule de dégrisement mais il éprouve, rapidement, de l’intérêt pour son enquête, alors, sans le vouloir vraiment, il va l’aider.
La ville de Golstone est dans l’Outback Australien, au milieu de nulle part. Ici pas de maison construite mais des mobile-home sous le soleil, pas de végétation mais du sable brulant. Tout est construit autour de la mine qui semble détenir beaucoup d’or. Elle est exploité par Johnny, avec sa bande de marlous, ils veulent régner sur la ville. Johnny est supporté par la maire, interprétée par Jacki Weaver redoutable et redoutée, (déjà vu dans « Animal Kingdom » film australien). Ils magouillent sévère pour arracher aux aborigènes leur terre et celle de leurs ancêtres. Alors, au delà de l’enquête, on découvre une bourgade gangrénée par la corruption et la manipulation d’un peuple colonisé et maltraité. Jay Swan revient aussi sur la terre de ses ancêtres afin de retrouver la paix suite à un drame personnel, la perte de sa fille, tout est suggéré sans tomber dans le pathos.
Un polar qui prend des airs de Western où chaque rôle est méticuleusement écrit.
Aaron Pedersen respire la tristesse, Alex Russell joue la compassion, Jacki Weaver sait faire la méchante. Ivan Sen a écrit, réalisé et composé la musique de ce petit bijou. Alors ce Monsieur est déjà grand.
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