La très grande originalité de ce Golem, le tueur de Londres réside dans le portrait de femme filé tout au long de cette succession de révélations un peu lassantes au bout d'un moment mais prenantes et honnêtement exécutées. L'ennui ne s'installe guère, seule la surprise d'une intrigue horifico-policière exclusivement tissée en second plan sur lequel s'enchaînent les flashbacks, tombent les masques pour finalement confondre les coupables, l'existence et la révolte qu'elle déclencha chez une femme enfermée dans sa caste, écrasée par ses origines sociales et bien décidée à renverser les tendances. La présence - assez curieuse d'ailleurs - de Karl Marx accentue davantage encore cette dimension sociologique qui, tout comme les revendications féministes, sonnent juste quoiqu'anachroniques... Belle réalisation, composition musicale efficace, prestations convaincantes : une œuvre sincère et honnête qui réserve son lot de surprises mais à l'impact malheureusement moindre. Reste un très bon divertissement, intéressant et de qualité.