Londres, à la fin du XIXéme siècle, plusieurs assassinats brutaux sont commis à Londres, dans le quartier de Limehouse, sans lien apparent entre eux. Lizzie Creen, une artiste de "music hall", est jugée pour le meurtre présumé de son mari. John Kildare, détective de la police britannique mène son enquête.
Golem, le tueur de Londres est un film Juan Carlos Medina (Insensibles...), actuellement projeté dans le cadre du PIFFF 2017. Il s'agit de l'adaptation du roman de Peter Ackroyd.
Sur le papier, le film avait tout du thriller horrifique victorien classique comme tant ont été tournés (From Hell, multiples moutures de**Docteur Jekyll et Mister Hyde**...). Il n'en est rien.
Je m'attendais à une enquêté policière suivant un "fil rouge", le réalisateur a choisi de conduire l'intrigue sur un double front: les meurtres commis par le tueur et la question de la culpabilité de Lizzie Creen, accusée d'avoir empoisonné son mari, les 2 affaires étant étroitement liées. Au final, je suis plutôt partagé sur le résultat du film.
Confusion narrative
En effet, sur le plan narratif, le réalisateur multiplie les flash-backs, accumule les dialogues entre ses protagonistes à l'envie et malmène le rythme chronologique du film autant qu'il le peut.
Furtivement, il emmène le spectateur sur le terrain de la mythologie juive, évoquant le Golem, créature mythologique, faite d'argile et dépourvue de libre arbitre.
On se retrouve donc devant une fiction assez lourde, plutôt bavarde et dans laquelle les apparences sont un peu trompeuses. Le résultat m'a personnellement un peu déçu.
Techniquement, le film fait également le "grand écart" entre quelques scènes "gore" bien crades et une photographie "ultra clean" qui rappelle bien que l'on est devant une pure fiction (les scènes où Lizzy Cree apparait, habillée dans une robe élégante dans sa cellule n'ont rien de réaliste, on dirait une "cellule témoin"...).
L'intérêt principal réside dans un twist final que certains verront peut être venir, tandis que d'autres le trouveront ridicule.
Au casting, on retrouve le flegmatique Bill Nighy (John Kildare), la jolie poupée aux grands yeux étonnés Olivia Cooke (Lizzy Cree), cette fois à contre emploi, Eddie Marsan (l'oncle) et Maria Valverde (Aveline Ortega).
Ma note: 5/10