Duke Togo, dit Golgo 13, est chargé d'aller en Iran afin d'éliminer Max Boa, un trafiquant de drogue.
Auréolé d'un statut culte au Japon, et dans le reste du monde pour être un des mangas les plus longs à être publié (il date de la fin des années 1960), Golgo 13 est un tueur impassible, peu bavard, dont ses quelques répliques pourraient se résumer à ... et aucune compassion, que ce soit homme ou femme.
Ici, c'est Ken Takakura qui incarne Duke Togo, et il faut dire qu'il est taillé pour le rôle, car son charisme fait qu'on n'a pas envie de lui taper sur l'épaule pour boire un verre, son mutisme le rendant plus dangereux qu'autre chose. L'autre bonne idée du film est de situer l'action en Iran, ce qui a aujourd'hui un aspect presque documentaire sur le pays à cette époque, et que la grande majorité des acteurs qui entourent Takakura sont du cru, même si tous parlent un japonais plus que parfait.
C'est clairement de l'action burnée, avec une musique très inspirée (pour ne pas dire plus) d'Ennio Morricone, où les morts (et mortes) se comptent à la pelle, y compris les poursuites en voiture dans le désert, et notamment un final assez réussi dans des temples antédiluviens du pays qui sont propices à une phase de sniper. Même si la fin tire un peu en longueur, c'est du cinéma d'exploitation réussi, qui a son charme supplémentaire quand on connait (un peu) l’œuvre d'origine, car Takao Saito, son auteur, a coscénarisé le film.