Goliath, c’est l’affrontement des lobbys contre les agriculteurs, des urbains contre les ruraux, des riches contre les pauvres, des bourreaux contre les victimes. Si le rendu est un peu caricatural, reste le jeu d’Emmanuelle Bercot pour sublimer le combat du peuple pour une société plus juste. Le scénario binaire, sans être radicalement manichéen, permet à Pierre Niney d’incarner un commercial aveuglé par l’argent et le pouvoir, sans valeur morale, maître dans l’art de la désinformation. Social et politique, ce film s’inspire du cas Monsanto, illustrant la lenteur des procédures judiciaires à l’encontre du géant de l’agrochimie en substituant la « tétrazine » au très décrié glyphosate. Un film très humain en triptyque, permettant de découvrir les différentes facettes des acteurs du conflit et de cerner les enjeux environnementaux contemporains. Un film d’utilité public qui interroge sur la condition d’agriculteur, l’usage des pesticides, le réchauffement climatique et le profit capitaliste, au détriment de la nature. Le réalisateur insiste sur l’espoir d’un monde meilleur : gros plans sur les visages des enfants, quel monde leur laisserons-nous ?