Surprenant et frappant, comme si l'on avait regardé la réalité dans les yeux trop longtemps.
On est agréablement surpris par les moments de douceur que propose Frédéric Tellier. Il nous rappelle l'importance de ces instants en famille, et de chérir la nature tout aussi précieuse, comme un héritage global, présenté simplement sous ses plus belles facettes.
La claque c'est le combat. Il est articulé sous trois points de vue, celui d'un avocat spécialisé en affaires environnementales (Gilles Lellouche), d'une militante écologiste (Emmanuelle Bercot) - les David - et d'un lobbyiste véreux et impitoyable, porte parole d'un géant de l'agrochimie (Pierre Niney) - Goliath donc.
On passe d'un personnage à l'autre au sein de leur quotidien à un moment déterminant de leur vie, et dans leur fragilité auprès de leur famille. Une somme de leurs failles et de leurs élans, incarnée avec passion par des acteurs en parfaite maîtrise. On notera aussi les raccords internes qui tranchent et font toujours échos à l'émotion des personnages, ainsi que des répliques cinglantes et déterminantes pour la prise de conscience !
Frédéric Tellier nous invite à la traque des lobbyistes industriels et des mensonges d'état en dépit de la santé publique. Le tremblement dans la caméra c'est notre tremblement dans la voix lorsque l'on dit qu'on est d'accord. L'accélération du rythme, c'est aussi l'accélération des scandales et des catastrophes qui arrivent sans que l'on puisse s'en saisir...
Le réalisateur nous offre de l'espérance, et nous éveille sur ce sujet majeur : de préserver le vivant !